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Cogitations et actions
Chronique 118
04-11-2021

 

Résilience alimentaire, mode d'emploi (2ème partie)

 

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Après la pause champignon (voir chronique précédente), replongeons-nous donc dans le guide-non-guide-tout-en-étant-guide proposé par Les greniers d'Abondance pour travailler à l'évolution du système alimentaire par la structuration de systèmes alimentaires locaux. 11 voies sont ainsi explorées et il est fort à parier que le succès de telle ou telle entreprise à tel ou tel endroit doit reposer non pas sur l'objectif de couvrir tous ces items en même temps mais de définir des priorités, une architecture globale, une planification adaptées à chaque problématique territoriale. Car en l'état, tel qu'on peut le voir sur un schéma de synthèse en double page 46-47, le travail à réaliser est assez immense, sans doute parce que l'on sait agir en sous-main des dynamiques liées aux représentations culturelles et aux rapports de force politiques, autant dire des forces dont le changement est sans doute le plus difficile à opérationnaliser. On peut aussi voir les choses autrement et se dire -c'est en tout cas mon cas- qu'au point où nous en sommes de la faillite des idéologies et des grands discours, d'autres bien inspirées diraient des « bla bla bla », alors autant expérimenter, doter les récits de demain des exemples d'aujourd'hui.

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Chronique 117
03-11-2021

 

La pause champi, champignons

 

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Ah, vous aimeriez bien connaître la suite de la chronique 116 sur la résilience alimentaire et l'action des collectivités locales en la matière ! Ah comme je vous comprends mais... mais... mais il va falloir un peu attendre et c'est, figurez-vous, pour la bonne cause. Car, figurez-vous encore, c'est bientôt Noël. On pourrait dire qu'on s'en fout, que c'est banal, qu'on est bien trop déprimés pour fêter quoi que ce soit, que c'est toujours la même chose et qu'en même temps c'est jamais la même chose, qu'on voit bien que vous êtes confus à force d'être déprimés... bref, c'est précisément le moment de se ressaisir et de jouer le jeu puisque la vie c'est ça, c'est avant tout jouer sérieusement le jeu. Pour cela, rien de tel que de faire sa petite part, comme le colibri-cui-cui, et pas toujours attendre que ça vienne d'en-haut la bectance-cui-cui. Les maires et autres présidents, l'action locale et pourquoi pas internationale, ok, bien sûr que c'est important. Mais vous face à vous-mêmes aussi c'est important et rien de tel que se mettre au DIY, le fameux Do It Yourself, alias "démerde zidich" comme disait mon père quand j'étais petite et j'espère bien retranscrire ce mot à la sonorité unique. Et vraiment rien de tel que cultiver ses propres champignons, ça vous changera sans jeu de mot mais je l'avoue avec une certaine lourdeur (assumée) de vos plantes de pied un brin hallucinées.

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Chronique 116
02-11-2021

 

Résilience alimentaire, mode d'emploi

(Première partie)

 

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Comme ce sujet me semble essentiel à la fois pour avancer sur l'alimentation en elle-même (mieux manger, progresser en faveur de notre santé et de celle « de la planète ») mais aussi parce que ce sujet est transversal, inclut différentes échelles territoriales, oblige à reconsidérer manières de voir et de faire dans l'action publique, j'y reviens aujourd'hui. J'y ai consacré plus particulièrement deux chroniques publiées il y a peu qui sont pensées comme complémentaires avec celle qui s'annonce. En effet, dans la n°112, il était plus question d'une présentation générale du pourquoi et du comment de la résilience alimentaire. Dans la n°111, je « descendais » déjà à l'échelon local, celui des communes au travers d'une réflexion sur l'action des maires pour préparer un éventuel effondrement. Et bien sûr la question alimentaire est cardinale puisqu'il s'agit d'un des besoins élémentaires de chacun et que les maires seraient en première ligne pour y pourvoir et éviter le développement de trop grands désordres. Heureusement il semble qu'un certain nombre de choses ont été comprises sur ce chapitre, la question alimentaire est désormais comme on dit « à l'agenda » d'un nombre croissant de collectivités locales et c'est une bonne chose non seulement pour avancer sur le fond mais aussi pour dégager cette problématique de celle parfois pesante, faisant écran, de la perspective d'un effondrement. Cela rejoint la plus vaste question de la communication autour de l'écologie, de est-ce que dire les choses comme elles sont (devenues, malgré une prise de conscience et des alternatives déjà là dans les années 60 !) est anxiogène, de l'impact de ce caractère anxiogène sur l'acceptabilité sociale. Personnellement, je pense que cet argument a bon dos et j'aurais tendance à dire que cela ne sert à rien d'être angoissé et paralysé, surtout quand on pense que cela fait au fond bien le jeu de ceux qui résistent au changement, nous ont conduit dans cette impasse et s'en lavent les mains. C'est un peu comme si en plus du reste, je ne sais pas, au choix, crises pétrolières, chômage, sida, crises financières, pandémie, il n'y avait pas la place, jamais la place, comme par hasard jamais la place pour discuter du sujet important, transpartisan par essence car en prise directe avec le fondement et la finalité de tout, la vie: l'écologie. Si on rajoute tout ce qui dans la société contribue à détourner, coloniser attention et imaginaire, genre conso à gogo, jeux vidéo idem et réseaux sociaux, on aura je pense un tableau assez fidèle de ce qui empêche de se centrer sur l'essentiel. Certes je caricature peut-être un peu et je ne suis sans doute pas le meilleur exemple de diplomatie mais à vrai dire je ne suis pas sûre que ce soit le problème. Le problème, le vrai, c'est le manque de temps pour désormais repartir sur des bases saines, celles dont nous sommes assurément capables si on apprend par ailleurs à gérer individuellement la peur. Car certes il y a de quoi avoir peur, tout le monde connaît les effarants et mauvais indicateurs en matière d'autonomie alimentaire, mais il n'y a pas à développer d'angoisse paralysante à ce sujet. Quelque part, il « suffit » de se mettre en marche... et sans complexe car personne ni aucune organisation n'a le monopole de cette expression :)

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Chronique 115
31-10-2021

 

Ethique et carnivorisme, là est la question

 

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Au cas où vous ne feriez pas partie de mon fan club, tout d'abord bienvenue, ensuite vous avez tort, enfin bienvenue dans un monde de chroniques souvent consacrées à la question de l'alimentation, de notre régime alimentaire et donc à celle de la consommation d'animaux. Il s'agit certes d'un intérêt personnel -et après tout j'ai le droit- mais aussi d'une question de société tant il est clair que ces questions posent problème et vont devoir trouver de substantielles solutions pour avancer sur le chemin de la Transition.

Dans ce contexte, je voudrais saluer et souhaiter bonne chance à une nouvelle revue publiée en partenariat par les Editions de l'Echiquier et l'Obs. Elle s'appelle « En mutation. Débattre des métamorphoses écologiques et sociales » et vous pouvez dès à présent vous procurer son n°1 consacré à une question plus que pertinente sur le fond et plus que d'actualité tout court : Peut-on être un carnivore éthique ? Très belle, notamment grâce à ses nombreuses illustrations et à une véritable identité graphique d'ores et déjà affirmée, elle est aussi agréable à manier et coûte finalement le prix d'un livre tout simplement parce que son contenu, sur 160 pages, s'apparente de par son effort informatif à un véritable ouvrage. J'en profite pour vous signaler et vous encourager dès à présent à commander le n°2 au prix de 15 euros ; il est prévu pour le printemps prochain.

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Chronique 114
30-10-2021

 

Note de lecture

Ce que dit la recherche sur la reterritorialisation de l'alimentation,

point focal pour LocoBio

 

  

Comme il est bon de prendre une certaine hauteur afin de voir en quoi elle pourrait inspirer l'action locale, j'ai comme à mon habitude regardé du côté de ce que disent non plus les acteurs de ce que l'on appelle désormais « la gouvernance alimentaire territoriale » mais les observateurs. Comme ce mouvement n'en est plus à ses débuts, il suscite en effet des études très intéressantes, parmi lesquelles celles de la géographe Camille Billion qui confronte 3 études de cas (Lyon, Nantes et Figeac en région Occitanie) à un outillage conceptuel que je connais assez bien puisqu'il s'agit de ma « planète d'origine », la science politique et l'un de ses sous-champs disciplinaires : l'analyse des politiques publiques. Bien que remontant à quelques années (2017) et c'est important à noter car les choses bougent assez dans ce paysage, j'ai choisi cet article initialement paru dans la revue Géocarrefour parce qu'il offre selon moi une clef de lecture optimale pour comprendre et accompagner ce qui se passe actuellement dans ce domaine.

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Chronique 113
29-10-2021

 

Allez, tous à la diète !

Mais comment ça, manger végane, c'est vraiment du sérieux ?

 

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Le titre de cette chronique est un clin d'oeil aux lecteurs des chroniques précédentes qui, ayant pour ambition non dissimulée d'aborder des chapitres un brin idéologiques et surtout de me positionner comme candidate très officielle à la plus haute fonction de l'Etat, c'est-à-dire locataire du Palais de l'Elysée-Pissenlits, auront supporté des phrases-à-rallonge-à-rallonge-pas-comme-celle-ci. Mais que voulez-vous, c'est difficile de faire de la vulgarisation sur des sujets complexes, on vous a dit com ple xes !.

Ensuite, ce titre fait volontairement référence à un lieu commun qui concerne tout mode d'alimentation alternatif. Bon, avec le végétarien et le végan, ça va de mieux en mieux et d'ailleurs le captage par des multinationales de l'agro-alimentaire de ces marchés au départ de niche contribue à une certaine popularisation. N'empêche, on est encore loin du compte en matière de conversions possibles. Oui, vous avez bien lu : « conversions » ! Ah, on savait bien que je cherchais à convertir, que je suis une « radicale » et que même c'est pas bien et que même le monde qui nous entoure, lui, n'est absolument pas radical. Non, ce que je veux dire par là, c'est que mieux informer sur ces régimes alimentaires qui présentent le double avantage de tenir la route scientifiquement du point de vue de la santé et de contribuer à la transition climatique par la baisse de consommation de viande, sans parler des aspects éthiques liés à l'amélioration de la « condition animale », cela est une réelle nécessité. Bien sûr, chacun fait ses choix et d'ailleurs ils peuvent évoluer tout au long de la vie, c'est ça qui est bien justement avec la vie.

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Chronique 112
28-10-2021

 

Autonomie alimentaire et résilience :

un livre qui va tout vous expliquer !

 

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Pour reprendre un slogan publicitaire, c'est un petit livre mais il fait le maximum. Pour tous ceux qui ne comprennent rien à ce sujet et voudraient que cela cesse. Pour les autres qui jusqu'ici s'en moquaient un peu mais commencent à se poser des questions enfin sérieuses et qui, comme les premiers, ne comprennent rien aux grands enjeux liés à cette question, et donc veulent comme eux que cela cesse. Pour les autres qui devront bien, bon gré mal gré s'y mettre et retrousser leurs manches s'ils veulent tout simplement avoir encore quelque chose à becter, eh bien voici LE livre par lequel il faut commencer. Il s'agit de Vers l'autonomie alimentaire. Pourquoi, comment et où cultiver ce que l'on mange ?, écrit par la journaliste Frédérique Basset, déjà co-autrice d'un livre sur les jardins partagés et d'un autre sur notre Gilles Clément national (à quand un prix Nobel de paysagiste-poète?). Vous l'aurez compris, nous sommes donc d'entrée de jeu dans la subversion car quelqu'un qui écrit sur pareils sujets, on peut dire que ça commence mal et qu'il faut se méfier. Surtout quand l'autrice en question se paie le luxe d'une version actualisée par des reportages (aussi instructifs qu'agréables à lire) sur des thèmes aussi suspects que la permaculture ou l'agroforesterie, c'est-à-dire l'association sur une même parcelle d'arbres et de cultures vivrières. Je passe mais quand même : que dire d'un éditeur, en l'occurrence Rue de L'Echiquier, qui en rééditant ce livre initialement paru en 2012, au prix modique d'un « écopoche » concourt à une subversion généralisée ? Surtout quand le même éditeur est connu pour de nombreuses et récurrentes publications contribuant à un bien sombre mouvement appelé, quoi ?, « Transition » ? Je vous laisse regarder leur catalogue et vous abonner à leur newsletter pour vous faire une idée, voire faire un peu de veille afin d'en référer aux hautes, très hautes autorités, au cas où une limite rouge serait franchie et qu'il faille intervenir pour faire cesser tant d'excès sous prétexte de liberté d'expression et de devoir d'information.

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