Cogitations et actions
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27-10-2021 |
Effondrement ou
résilience :
pourquoi le local est-il la bonne échelle d'action ?
C'est
précisément à cette question qu'Alexandre Boisson et André-Jacques
Holbecq apportent une réponse sous forme de guide à l'intention
principale, mais pas unique, des maires dans l'ouvrage édité en
France par Yves Michel, un des rares éditeurs à l'origine voici
plus de 10 ans de la charte des éditeurs écolo-compatibles. En
effet, dans Face à l'effondrement, si j'étais maire ?
Comment citoyens et élus peuvent préparer la résilience
(2019), on va au-delà de
la littérature qui s'est développée ces dernières décennies sur
la « territorialisation de l'action publique », autrement
dit une certaine adaptation de cette dernière à -enfin!- la réalité
locale, ceci essentiellement pour des raisons d'efficience après des
décennies, pour ne pas dire des siècles d'intervention étatique
verticale. Pourquoi est-on au-delà ? Parce qu'à la différence
de la posture de chercheur où il est de bon ton d'avoir l'air de ne
pas adopter une posture militante, les auteurs qui eux ne sont pas de
ce sérail adoptent au contraire ouvertement cette posture.
Certainement parce qu'il s'agit pour eux de s'affirmer comme experts
et d'intervenir à ce titre auprès des collectivités locales qui,
face à un réel changement de paradigme aussi nécessaire que
globalement impensé, peuvent se trouver démunies. Certainement
aussi en fonction de leur parcours original puisque l'un des deux provient davantage de l'univers de la sécurité stricto
sensu puisqu'il a fait partie du Groupe de sécurité du Président
de la République. D'où une certaine
sensibilité à la notion de risque, à son évaluation et à la
recherche de solutions pragmatiques.
L'urgence à agir marque de fait cet ouvrage d'environ 150 pages,
maniable et facile d'accès, cela aussi sans doute parce que les
auteurs sont convaincus de l'imminence de l'effondrement.
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21-10-2021 |
Quoi l'automne,
qu'est-ce qu'il a l'automne ?
Salut
les amis et fidèles lecteurs de mes chroniques. Je vous sais
désespérés mais c'est pas grave car tout le monde l'est un peu en
ce (long, trop long moment) alors je ne vais pas m'apitoyer. Plus
sérieusement, si vous voulez péter la forme, ben faut vous bouger
et profiter que pas de confinement, que des pass « verts »
(ciel!) à l'horizon. Ben alors quoi, pas heureux ? Z'êtes
vraiment des gros pénibles et, sérieux, va falloir se bouger. Et
pour ça, rien, non jamais rien de tel que le jardin et plus
exactement le potager vivrier. Je précise « vivrier »
parce que les courges tatouées pour Halloween, franchement,
qu'est-ce qu'on s'en bat les flancs. A moins, justement, de les
transformer en flans. Et d'ailleurs ce pourrait être l'une des
recettes du précieux hors-série des 4 saisons, édité comme chacun
sait par les fameuses Éditions Terre Vivante. (Je dis « comme
chacun sait » et « fameuses » car, comme les
politiques, je ne m'adresse qu'aux gens déjà convaincus peu
susceptibles de me contredire).
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30-04-2021 |
La
grande illusion de l'adaptation
Si je devais définir
l'Humanité, plutôt que le faire par son intelligence de laquelle
découlerait sa nécessaire supériorité, je le ferais plus
raisonnablement par sa capacité insondable à produire des
illusions. Le souci, c'est qu'en principe les illusions c'est fait
pour bercer. Or là, pas du tout, le délire de l'adaptation au
changement climatique me donne perso le tournis. Car en la
matière on produit, on produit, ça pour produire on produit mais
encore un domaine où c'est pas trop de la production responsable. Au
passage, après on dira des écrivains, de toute la littérature,
mais au moins eux ils « délirent » généralement dans
leur coin et la toxicité de leur production n'a rien à voir avec
ceux qui contribuent à alimenter ce mythe mortifère. Sans parler
des bénéfices. Car bien sûr que ce mythe, comme tout crime, a ses
bénéficiaires avertis. Ce qui pourrait, si on voulait vraiment bien
camper le décor, nous conduire à compléter la définition
ci-dessus de l'Humanité : espèce à grande capacité de
malhonnêteté sous couvert de préoccupations morales
occasionnelles.
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15-04-2021 |
Froid dans le dos, ou pourquoi l'agriculture urbaine
est le vrai nerf de la guerre...
ou plutôt le nerf de la vraie guerre, c'est-à-dire pas celle décrétée depuis le début de la pandémie par nos chères autorités. Je sais, ça commence mal, doublement mal, cette chronique : d'abord c'est quoi ce titre à rallonge qui déborde sur le début du texte? Et puis c'est quoi ces idées noires, limite un peu énervées ? Ben c'est que... c'est que ma bonne dame, comme on disait à l'ancienne, c'est que comment vous dire, justement : ben les choses, c'est juste que faut les dire. Oui, quand faut les dire faut les dire et faut veiller à une analyse lucide de la situation et les mots raccords, avec, en face. Autant dire du gros lourd de méchant combat, et je pèse mes mots croyez-moi ! Bon donc une fois qu'on a dit ça, c'est quoi le sujet du jour ? Sans surprise, le dada principal de LocoBio : l'a-gri-cul-tu-re ur-bai-ne. A priori, on voit pas très bien le rapport avec la guerre mais en fait si, mais si mais si.
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18-12-2020 |
Evidemment, Noël malgré tout...
Oh ça va, ça va... Je comprends votre empressement à avoir des nouvelles mais que voulez-vous que je vous dise, on vit une époque un peu particulière, non ? Donc entre ce que l'on doit s'adapter en permanence au virus et à ce qui est autorisé ou non, préconisé ou non, ça en fait du sport tout ça en définitive et c'est pas faute d'agir et de penser Locobio, c'est juste qu'on est pris dans le mouvement de pas trop de news.
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27-06-2020 |
L'agriculture urbaine : une solution vraiment d'avenir ?
Bon, avoir des convictions comme être certain que l'agriculture urbaine, c'est bien... eh bien c'est bien. Et constater que vos convictions semblent avoir le vent en poupe, corona oblige, c'est encore mieux. D'accord, mais n'empêche qu'il faut y regarder à deux fois et affronter la vraie question de fond : qu'entend-on par « agriculture urbaine » et dans quelle mesure ne serait-on pas en train d'attendre d'elle trop de miracles ? C'est souvent le problème, à toutes échelles d'ailleurs, individuelle ou collective : quand un problème n'a pas été pensé et encore moins résolu en amont, à temps, on va comme empoigner la première tocade qui passe et la parer d'habits providentiels. Soit. Sauf que le réel, c'est pas comme ça que ça marche.
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06-06-2020 |
La souveraineté alimentaire,
un sujet plus que jamais à l'ordre du jour
Petit bilan du corona virus en France, Italie et Suisse
Un peu secouée comme tout le monde par ce qui vient de nous arriver et n'est pas encore fini, c'est avec plaisir que je reprends le fil des chroniques LocoBio. Du point de vue de la souveraineté alimentaire, le moins que l'on puisse dire est que cette crise sanitaire aura confirmé l'ultra-urgence de la relocalisation et, pour encore mieux faire, de la conversion au bio. On pensera peut-être : en voilà qui ne manquent pas d'air, encore des radicaux écolos qui n'en ratent pas une pour encore nous pomper avec leurs idéaux ! On dira aussi peut-être : quel lien, mais quel lien entre cette pandémie et l'autonomie alimentaire ?
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