Cogitations et actions
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12-11-2021 |
L'hypothèse
de la décroissance
ou
comment enfin et vite rendre net, concret
ce qui demeure flou et
abstrait
En
bonne intello un peu gaucho-écolo sur les bords que je suis fière
d'être, j'ai poursuivi ma lecture scrupuleuse du Télérama consacré
cette semaine, COP déjà 26 oblige, à l'adaptation au changement
climatique. Un article super intéressant est consacré à la
désormais fameuse et si polémique décroissance, la question étant
posée quant à la possibilité et aux modalités de vivre mieux avec
moins. Vaste sujet que l'on a préféré passer sous le tapis alors
que c'est philosophiquement exaltant et plus que jamais nécessaire
de déterminer ce que signifie « mieux vivre » et a
fortiori avec moins car on touche aux besoins essentiels. Lesquels
font d'ailleurs l'objet d'un livre publié par mes économistes
forcément préférés, les « atterrés » (De
quoi avons-nous vraiment besoin ?
aux excellentes éditions Les Liens qui libèrent),
dont je vous parlerai peut-être bientôt mais seulement si vous êtes
sages et si vous faites votre liste de cadeaux décroissants au Pépère Noël.
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11-11-2021 |
Pourquoi
il est suicidaire d'accepter la moindre adaptation
Réflexions
sur le Progrès et la croissance
à propos de Phoenix et au-delà
En
bonne intello un peu gaucho-écolo sur les bords que je suis fière
d'être, j'ai scrupuleusement lu mon Télérama qui consacre cette
semaine un dossier sur l'adaptation. Cela en marge de la COP 26 qui
n'est pas (on aimerait, tant qu'à faire) le prénom d'un gentil
robot échappé de Star Wars mais désigne bien la énième
conférence consacrée au niveau mondial aux mesures à prendre
contre le changement climatique. « Contre », c'est là
que le bas blesse d'entrée de jeu. Car autant il y a quelques années
encore on parlait d'y remédier, autant maintenant, à force de ne
rien faire de substantiel, la stratégie -car l'Homme, en particulier
l'homme, est fin stratège- est de le limiter. D'où la petite
musique de l'adaptation qui, un peu comme la notion de développement
durable, s'est imposée peu à peu. Sous couvert de "pragmatisme". C'est
sûr : personne parmi les décideurs vraiment décideurs n'a le
courage de voir la réalité en face et de caler, d'adapter justement
son action, sur ce cadre de référence, donc on réduit le cadre, on
dit que la réalité c'est ça, on semble pragmatique, on disqualifie
au passage les critiques pour leur coupable idéalisme et... au final
on laisse filer.
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09-11-2021 |
La
(fausse) pause Kaizen
Hello
les amis, je ne sais pas vous mais moi je ralentirais bien un peu,
d'abord parce que la saison nous y incite mais aussi parce que les
derniers mois n'ont quand même pas été super cool. Un peu en mode
« pour la détente, tu repasseras ». Pour cela, rien de
tel que se poser dans son canapé et, infusion détente à la lavande
et à la fleur d'oranger tout contre la joue, ouvrir un bon douillet
magazine. Perso, il y en a un que j'aime beaucoup, il s'appelle Kaizen (ou l'art de s'améliorer petit à petit, en japonais) et cela fait
longtemps que je voulais lui consacrer un petit billet doux. Alors
voilà, nous y sommes parce que le numéro de fin d'année est
justement consacré à un dossier sur le « slow » (n°59,
nov-déc 2021). Ce mouvement n'est certes pas nouveau puisqu'il
suffit de penser à Slow food dans le domaine de l'alimentation,
créé en Italie dans les années 80. Toutefois, ce dossier est intéressant car
il traite autant de ce que l'on peut faire à sa propre échelle pour
prendre le temps qu'à l'échelle collective et en particulier dans
le domaine économique, domaine qui fâche souvent car ralentir et
croissance, il n'y a pas mieux comme choc de paradigme, du moins
jusqu'à nouvel ordre. De nouvel ordre, on espère plus humain et
connecté avec le vivant, il est précisément question dans une
interview de Vincent Liegey qui a sorti un livre sur le sujet aux
éditions Tana. Etais-je trop dans les vapes de lavande et de fleur
d'oranger, n'a-t-il pas donné le meilleur de lui-même dans cette
interview ou le projet est-il en lui-même encore trop immature pour
convaincre, toujours est-il que je vais être honnête et avouer ne
pas avoir franchement capoté sur ses propos. Car au-delà de la
critique désormais classique du système économique actuel et de
ses indicateurs limités comme le PIB, on ne voit pas très bien
comment concrètement passer d'un modèle de société à un autre.
La décroissance n'est pas vraiment définie et un éventail de
solutions sont avancées mais on ne voit pas leur articulation, un
dessein et un design globaux. C'est là que je me dis que si moi je
ne vois pas, avec quand même un certain bagage et une bienveillance
certaine, alors comment faire pour que la masse de nos concitoyens
voient et que cela aboutisse à un changement ?
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06-11-2021 |
Résilience alimentaire, mode d'emploi
(4ème
et dernière partie)
Toutes les bonnes choses ont une
fin mais là pas de quoi être triste car nous sommes justement face
au champ des possibles et je dirais même des souhaitables. Voyons
donc quelles sont les 5 voies d'action, sur un total de 11 je le
rappelle, avancées par Les greniers d'abondance? Il s'agit d'abord
de généraliser l'agroécologie, ensuite de développer des outils
locaux de stockage et de transformation, de simplifier et raccourcir
la logistique et l'achat alimentaire, de manger plus végétal et enfin de
recycler massivement des nutriments on le verra au premier
abord assez surprenants.
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05-11-2021 |
Résilience alimentaire, mode d'emploi
(3ème partie)
Nouvel épisode dans la
véritable saga de la transition alimentaire qui s'ouvre à nous et
dont le livre proposé par Les greniers d'abondance a déjà fait ici
l'objet de deux éclairages (voir chroniques 116 et 118). Poursuivons
donc avec une saga dans la saga, à savoir une réappropriation
hautement symbolique et véritable nerf de la guerre :
l'autonomie en matière de semences. Le sujet est désormais assez
connu puisque de grands groupes privés semenciers, qui monopolisent
depuis la révolution verte et la mise en place de l'agriculture dite
« conventionnelle » une activité traditionnellement
réalisée par les paysans eux-mêmes, ont été mis en cause.
Parallèlement, il y a eu un processus de redécouverte et la volonté
de préserver les variétés anciennes pour différents motifs allant
du goût meilleur à la désolation face au paysage esthétiquement
de plus en plus pauvre des produits proposés (pensez aux tomates),
en passant bien sûr par une prise de conscience face à ce qui était
en train de se jouer en matière de perte de biodiversité cultivée
et d'indépendance concernant le processus même de développement de
toute plante. On peut donc dire que les choses ont bougé mais pas
suffisamment au regard des enjeux qui se profilent à l'horizon, pour
ne pas dire qui le façonnent déjà.
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04-11-2021 |
Résilience
alimentaire, mode d'emploi (2ème partie)
Après la pause champignon (voir
chronique précédente), replongeons-nous donc dans le
guide-non-guide-tout-en-étant-guide proposé par Les greniers
d'Abondance pour travailler à l'évolution du système alimentaire
par la structuration de systèmes alimentaires locaux. 11 voies sont
ainsi explorées et il est fort à parier que le succès de telle ou
telle entreprise à tel ou tel endroit doit reposer non pas sur l'objectif de couvrir tous
ces items en même temps mais de définir des priorités, une
architecture globale, une planification adaptées à chaque
problématique territoriale. Car en l'état, tel qu'on peut le voir
sur un schéma de synthèse en double page 46-47, le travail à réaliser
est assez immense, sans doute parce que l'on sait agir en sous-main des
dynamiques liées aux représentations culturelles et aux rapports de
force politiques, autant dire des forces dont le changement est
sans doute le plus difficile à opérationnaliser. On peut aussi voir
les choses autrement et se dire -c'est en tout cas mon cas- qu'au
point où nous en sommes de la faillite des idéologies et des grands
discours, d'autres bien inspirées diraient des « bla bla
bla », alors autant expérimenter, doter les récits de demain
des exemples d'aujourd'hui.
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03-11-2021 |
La
pause champi, champignons
Ah,
vous aimeriez bien connaître la suite de la chronique 116 sur la
résilience alimentaire et l'action des collectivités locales en la
matière ! Ah comme je vous comprends mais... mais... mais il va
falloir un peu attendre et c'est, figurez-vous, pour la bonne cause.
Car, figurez-vous encore, c'est bientôt Noël. On pourrait dire
qu'on s'en fout, que c'est banal, qu'on est bien trop déprimés pour
fêter quoi que ce soit, que c'est toujours la même chose et qu'en
même temps c'est jamais la même chose, qu'on voit bien que vous
êtes confus à force d'être déprimés... bref, c'est précisément
le moment de se ressaisir et de jouer le jeu puisque la vie c'est ça,
c'est avant tout jouer sérieusement le jeu. Pour cela, rien de tel
que de faire sa petite part, comme le colibri-cui-cui, et pas toujours
attendre que ça vienne d'en-haut la bectance-cui-cui. Les maires et
autres présidents, l'action locale et pourquoi pas internationale,
ok, bien sûr que c'est important. Mais vous face à vous-mêmes
aussi c'est important et rien de tel que se mettre au DIY, le fameux
Do It Yourself, alias "démerde zidich" comme disait mon père quand
j'étais petite et j'espère bien retranscrire ce mot à la sonorité
unique. Et vraiment rien de tel que cultiver ses propres champignons,
ça vous changera sans jeu de mot mais je l'avoue avec une certaine
lourdeur (assumée) de vos plantes de pied un brin hallucinées.
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