Cogitations et actions
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29-11-2021 |
Comment
consommer responsable
dans un monde qui pousse
à la consommation
irresponsable ?
Vous l'aurez compris, cette
chronique prend la balle au rebond du désormais institué « Black
Friday » la semaine dernière pour faire un point sur l'avancée
de la consommation responsable, je dirais malgré tout. Tout d'abord,
qu'est-ce que ce type de consommation et à quoi s'oppose-t-elle ?
A la consommation classique, c'est-à-dire faisant fi à la fois de
l'épuisement des ressources de l' « environnement »
mais aussi des aspects d'équité socio-économique (conditions de
travail, bien-être animal...). C'est l'un des piliers de l'économie
circulaire ainsi définie par l'ADEME (agence française de la
Transition, créée au début des années 1990) : «
système
économique d’échange et de production qui, à tous les stades du
cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter
l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer
l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être
des individus ». Elle concerne un levier important d'action, à
savoir la demande et le comportement des consommateurs, qu'ils soient
individuels ou collectifs, privés ou publics. Toujours selon
l'ADEME, pour consommer davantage responsable, il convient de se
poser 3 questions et d'agir en fonction des réponses qu'on aura
apporté, et bien sûr de l'offre existante dont on doit veiller à
augmenter aussi la nature écoresponsable : quels sont mes
besoins et si j'ai de réels besoins, alors j'oriente mes achats en
m'appuyant sur les étiquettes et les labels de certification ; lors de l'utilisation de tel ou tel
produit, je veille à limiter gaspillage et pollution de même qu'à
faire durer le plus longtemps possible ce produit ; enfin, au
moment de jeter, je me pose plutôt la question en termes de
réemploi, de tri et de recyclage.
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28-11-2021 |
Avec
la poire (bio),
vous prendrez bien un peu de fromage... végan ?
Cette chronique constitue un défi
-et absolument pas une provocation- pour LocoBio. A deux titres.
D'abord parce que nous sommes ancrés en France, pays du fromage
d'origine animale s'il en est, et ensuite parce que cet ancrage
demeure encore en Rhône-Alpes-Auvergne même si ni notre réflexion
ni nos activités ne s'y limitent pas. Or il s'agit d'une des régions
françaises les plus productrices de fameux fromages parmi lesquels
la tomme de Savoie, le Comté ou encore l'Abondance. Donc
s'intéresser au fromage végan, d'origine quant à lui végétale,
pourrait sembler en un sens sacrilège. En tout cas, le moins que
l'on puisse dire est qu'ici moins qu'ailleurs nous sommes en terrain
conquis. Quand je dis « nous », ce n'est même pas qui
serait « converti » à la consommation, c'est simplement
et initialement au niveau des mentalités, des représentations et,
bien sûr, des intérêts de corporations bien établies sur le
territoire, dans les instances dirigeant l'agriculture à la fois à
l'échelle locale mais aussi nationale... et même internationale. En
effet, l'auteure rappelle à juste titre que (comme par hasard, jeux
de pouvoir aidant, ou précaution sémantique tout à fait
justifiée?) pour l'Union européenne employer ce terme quand il ne
s'agit pas de produits laitiers d'origine animale est impropre. En
résumé, le fromage végan n'a rien, mais alors absolument rien
d'évident. Et pourtant, va-t-on pour autant s'arrêter là alors que
l'on sait très bien que les (r)évolutions ne se font ni sans mal ni
sans bousculer le langage pour qu'une nouvelle réalité, à
proprement parler « moulée » comme le fromage (de
« forme », en latin), soit inscrite dans le marbre de
mots nouveaux ? Certainement pas, d'autant plus que nous savons
tous désormais qu'une révolution -et là je laisse volontairement
le « r »- alimentaire est nécessaire au moins pour deux
raisons majeures : d'une part parce que les élevages ne sont
pas éco-compatibles avec les enjeux de la Transition, d'autre part
parce que toutes les recherches scientifiques apportent chaque jour
des preuves de la sensibilité animale, donc on ne peut plus faire
comme si on ne savait plus au moins sur ces deux chapitres.
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26-11-2021 |
Pourquoi
redonner droit de cité aux plantes
Ou
les bienfaits de la « Nature » en ville
Si LocoBio s'intéresse plus
particulièrement à l'agriculture urbaine sous l'angle de la
relocalisation alimentaire, l'intérêt pour cette nouvelle forme
d'activité dans un milieu qui l'a exclue ne se limite pas à cette
dimension. En effet, que fait-on quand on mange ? On ne fait
certainement pas qu'approvisionner un corps, a fortiori quand on
absorbe des aliments produits dans un environnement proche -si on est
soi-même citadin- et c'est encore plus vrai quand on a soi-même
contribué à produire ces aliments, par exemple dans un jardin
partagé. On s'en doute, les enjeux vont bien au-delà de la
« simple » nutrition et cela regarde bien évidemment le
développement urbain à venir dès lors qu'on voudra bien le penser
durable, donc vraiment vivable
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25-11-2021 |
Et
si vous, pour les Fêtes, vous faisiez vos propres décorations?
Pour
cela, rien de tel que se plonger dans l'admirable livre de Karelle
Couturier, Vannerie de fêtes. Mariages, Noël, Pâques,
Halloween... L'osier en toute saison, paru aux éditions de
Terran en 2018. J'en profite d'ailleurs pour vous signaler que ces
éditions sont spécialisées sur le sujet et que vous pourrez y
trouver d'autres ouvrages tout aussi bien, de même qu'une revue
unique et tout aussi informative que splendide : le lien
créatif (voir https://www.leliencreatif.fr). J'en profite donc aussi pour vous annoncer
que cette chronique est la première consacrée à la vannerie et
qu'au moins deux autres suivront, l'une plus sur la présence de
cette matière tressée dans notre quotidien et l'autre plus sous
l'angle des activités réalisables par des enfants... sachant que ce
qui est d'ordinaire réservé pour eux parce que plus facile permet
surtout aux adultes débutants de débuter !
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22-11-2021 |
Comment
faire coïncider besoin de bien s'alimenter
et offre alimentaire de
qualité
Des
municipalités plus puissantes qu'il n'y paraît
La
recherche en sciences sociales rime parfois avec poésie et alors sa
capacité d'analyser, de forger même le réel se double d'une
créativité appréciable dans le champ sémantique. Tel est le cas
de la aussi jolie qu'inattendue expression « paysage
alimentaire » travaillée par le pôle de recherche
Surfood-Foodscapes autour de la Chaire Unesco « Alimentations
du monde » sur le campus Agropolis de Montpellier.
Qu'entend-on par là ? Non pas les inspirants et originaux
paysages créés à partir de nourriture par le photographe anglais
Carl Warner (voir
https://www.pinterest.fr/infiniohm/foodscapes-ou-paysages-avec-de-la-nourriture)
mais la « configuration de l'offre alimentaire locale ».
Si l'équipe de chercheurs a pour terrain d'expérimentation riche
et logique la grande métropole du Sud-Ouest de la France, leurs
observations sont nom moins riches d'enjeux et de conclusions
transférables ailleurs concernant la modification des comportements
alimentaires, leur façonnage suivant des modalités plus durables.
Or en la matière, une fois n'est pas coutume et j'ai à cœur de le
mettre en avant constamment, le local fait preuve de génie car il
est synonyme quand on le veut bien de créativité et d'innovation
notamment dans l'action publique.
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20-11-2021 |
L'art
de la boucherie végane :
pour
une gourmandise amateure sans cruauté
Je
le dis tout de suite : j'ai emprunté une partie du titre de
cette chronique à la dédicace qui ouvre le formidable petit ouvrage
Ma
petite boucherie vegan,
écrit par Sébastien Kardinal (voir son blog Kardinal.fr) et Laura
Veganpower (fondatrice avec lui de VG-Zone.net). Les non moins formidables
éditions La Plage, membres du collectif des éditeurs éco-compatibles,
proposent en effet dans leur catalogue riche d'alternatives
inspirantes ce bijou de livre que je recommande au
moins à deux titres : pour le prochain Noël ou toute occasion
de cadeau à une personne amie, mais surtout à soi-même (ce qui, je l'espère, revient au même;)) car il ne
coûte que 9,95 euros et vous en trouverez des idées, oui vous en
trouverez sans souci.
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18-11-2021 |
Créativité,
vous avez dit créativité ?
Focus
sur les Plans Alimentaires Territoriaux,
ou comment la pensée
complexe s'ancre localement
Dans
la chronique précédente, je me suis intéressée au cuir végan
comme illustration du défi que constitue aujourd'hui la nécessaire
pratique d'une pensée complexe pour mener à bien la Transition. Je
poursuis cette réflexion en revenant aux moutons préférés de
LocoBio, à savoir l'alimentation et le territoire, le lien entre les
deux, certainement distendu et non moins certainement en voie de
rapprochement face aux limites de la mondialisation/délocalisation/dépendance des dernières décennies.
Pour cela, un focus sur les Plans Alimentaires Territoriaux (PAT) est
intéressant parce que l'on peut certes les voir comme un pan de la
politique alimentaire de l'Etat français, de son évolution, une
étape après d'autres étapes, bref son histoire. Sauf que les
attendus, les enjeux et les effets de ces dispositifs inédits ne se
limitent en rien à la vision classique qui focalise justement trop
sur l'échelon national. On dit souvent qu'il y a trop de verticalité
dans notre pays et que la Transition à la fois requiert et permet de
faire exploser ce cadre. Comme tout jugement hâtif et partisan,
cette vision est fausse et injuste comme en témoignent d'ailleurs
les PAT qui ont été mis en place par l'Etat. Toutefois, force est
de constater qu'un bouillonnement particulier se manifeste dès lors
que l'on veut bien libérer des énergies autrement bridées, à
commencer par l'échelon local et la société civile. Tel est le fil
rouge de mon propos et voici au fond une belle histoire à raconter,
ce qui ne gâche rien en ces temps de morosité justifiée et de
déclinisme aussi exacerbé qu'intéressé.».
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