Cogitations et actions
|
25-02-2022 |
Chronique
149
Sur
le fil d'actu/du rasoir/à plomb #2
Février
dans le monde et en-deçà
-
NO COMMENT, alias « Shame shame on you »
Je
pense que tout le monde est au courant : l'Ukraine a été
envahie dans la nuit du 23 au 24 février par la Russie et bien naïf
qui aurait pu penser et qui a pu faire croire qu'il allait en être
autrement. C'est vrai quoi, après presque deux ans de pandémie, on
n'en est pas encore sortis mais on commençait à se dire que la
petite guéguerre décrétée par le cher Président de notre
moribonde République contre le virus et les anti-passes, elle était
bien jolie mais on allait commencer à se faire chier. (A noter que
si je suis vulgaire, c'est parce que toute cette réalité-là qui
nous est imposée l'est). Alors donc on est en pleine et totale
régression à cause, une fois de plus, de mecs narcissiques qui
semblent toujours avoir besoin d'un os à ronger et, comme par
hasard, ils ne rongent jamais le leur mais envoient les autres sur le
front pour nourrir un délire visiblement sans fond.
|
Lire la suite...
|
|
11-02-2022 |
A
tous les pangolins que nous sommes devenus,
voici une question :
ne serait-il pas temps d'en
finir avec les métropoles?
Voici en effet la
question qui anime au sens neutre et positivement énervé du terme
le dernier ouvrage de Guillaume Faburel, professeur de géographie,
d'urbanisme et de science politique à Lyon (Pour en finir avec
les grandes villes. Manifeste pour une société écologique
post-urbaine, Ed. Le passager
clandestin, 2020). On peut donc considérer qu'il sait de quoi
il parle à plusieurs titres : de par ses compétences
professionnelles et la ville où il officie et qu'il a visiblement
fuie comme il invite tout un chacun à le faire pour cesser de
participer et d'être souvent écrasé par la métropolisation du
monde, reflet spatialisé de sa marchandisation qui
a « l'urbanisation
de la terre comme nécessité première »
(p.168). Son obsession du
sol, de son respect, de son usage et de son partage, obsession qu'on
ne saurait que trop comprendre puisqu'il s'agit plus que jamais du
nerf de la vraie et seule guerre actuelle,
il s'en est déjà ouvert dans d'autres ouvrages reconnus : Les
métropoles barbares. Démondialiser la ville, désurbaniser la
terre,
également chez Le passager clandestin (2018, prix du livre
d'écologie politique) et dans le collectif Sauver
la vie. Manifeste pour une relocalisation écologique et solidaire
paru
aux Liens qui libèrent en 2020.
|
Lire la suite...
|
|
26-01-2022 |
Sur
le fil d'actu/du rasoir/à plomb #1
Janvier
dans le monde et en-deça
« La faille, dans cette théorie du karma, c'est que ça se saurait, depuis le temps, si se comporter comme un enculé était sanctionné par l'Histoire ».
Virginie Despentes, Vernon Subutex, Le livre de poche, janv.21, p.12-13.
Eh
oui, notre grande écrivaine -qui n'aimerait sans doute pas qu'on la
qualifie de « nationale »- est sans le savoir la marraine
de ce nouveau type de chronique. Pourquoi elle ? Parce que
j'adore son style sans détour qui allume bien le monde actuel, y
compris d'ailleurs les angoissées du changement climatique et
mangeuses de bio de mon espèce (voir dans le même Vernon Subutex,
au début, mais c'est de bonne guerre;)). Ensuite parce que je l'ai
vue sur scène du temps invraisemblable où les salles étaient
encore accessibles dans une démocratie et une république certes
affaiblies mais encore vivantes, et nous avons plus que jamais besoin
de l'énergie, de la puissance, bref de la vie dont elle est
porteuse. Personne inspirante, pivot, référence... tous ces
qualificatifs la feraient sans doute vomir au sens propre du terme
mais tant pis, moi je le dis : heureusement qu'on l'a, notre
Virginie.
Bon
alors, dans ce fil d'actu/du rasoir/à plomb, de quoi sera-t-il
donc question dorénavant ? Comme son nom limpide l'indique,
il s'agira pour moi de commenter un peu plus l'actualité, ce qui est
d'ailleurs en général le propre d'une chronique. Donc ça tombe
plutôt bien et donc l'idée est de relayer des nouvelles liées à
la Transition, vaste sujet que l'on peut modestement ramener à
la transition écologique et à celle qui peut/doit nous animer tout
un chacun. Afin de réduire le champ, un peu comme un chirurgien qui
serait face à un gros bordel et faudrait quand même opérer, faire
quelque chose, pas rester en l'air avec son bistouri à pas savoir où
ouvrir, quoi enlever, je me concentrerai (du moins j'essaierai,
c'est promis) sur ce qui m'intéresse principalement dans une optique
LocoBio. A savoir, tout ce qui tourne autour du vivant saisi au
prisme de l'alimentation, de l'agriculture, de tous ces lieux comme
les villes que l'on a tant de mal à bien habiter, de la santé, du
sol bien terrestre quoi. C'est vaste et pas clair ? Evidemment !
A situation complexe, pensée complexe suivant notre Edgar Morin lui
aussi national, donc il ne faut pas me reprocher à moi une certaine
complexité. Il faut s'y mettre, c'est tout et c'est bien l'objet
de ce nouveau format de chronique qui interviendra en alternance,
tous les 15 jours, avec une chronique on dira « plus de
fond », type recension d'un ouvrage important dans les
champs susmentionnés.
|
Lire la suite...
|
|
12-01-2022 |
Recentrage, quand tu nous tiens...
A
propos du dernier livre des Économistes atterrés,
"De
quoi avons-nous vraiment besoin" ?
Eliminer son
prochain est la règle d'or de jeux dont on les a gavés au biberon.
Comment leur demander, aujourd'hui, de trouver ça morbide ? ».
Virginie Despentes,
Vernon Subutex, Le livre
de poche, janv.21, p.11-12.
Et
donc, entre un reste de joie gras vegan (délicieux) et un autre
reste de bûche simili chantilly, vous reprendrez bien un peu de
Despentes non ? C'est avec une citation ma foi toujours assez
lucide et directe, sharp comme on les aime, de notre Virginie que je
vous souhaite mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui,
encore ma foi, commence sur les chapeaux de roue. Non que les
déclarations de tel ou tel (ir)responsable politique m'agitent le
bocal, non, car j'évolue depuis longtemps en pleine conscience
citoyenne donc je suis en-deça, au-delà, en parallèle de tout ce
bruit il faut le dire assez futile et malsain. Disons simplement que
je travaille, moi, j'essaie de faire quelque chose pour une suite
nommée Transition, j'évite les gesticulations et donc si je dis que
ça commence fort, sur les chapeaux de roue, c'est au miroir de la
tâche qui nous attend. Encore ?! Eh oui, encore et ça le sera
tant que rien n'aura bougé sur le fond. Encore, mais on la connaît
déjà cette chanson !!! Et oui, mais qu'est-ce que j'y peux si
le problème n'est toujours pas pris à la racine et si ça patine ?
Tant pis, tant qu'il faudra, on répétera.
|
Lire la suite...
|
|
20-12-2021 |
Idées
cadeaux de Noël, suite
Abonnez-vous
à l'Écologiste et vous serez parés !
Je termine cette
série de chroniques consacrées aux idées cadeaux qui, en fait,
dépasse le cadre de Noël et touche celui des bonnes résolutions
pour l'année à venir par une suggestion de lecture tout à fait
profitable. D'abord pour vous car vous en apprendrez beaucoup à la
lecture de la revue dont il va être question. Mais également pour
leurs promoteurs car on ne le répètera jamais assez : oui,
l'information tout court et encore plus de qualité, ça se paie. Et
oui, a fortiori, quand il s'agit de réfléchir, de prendre part au
changement, forcément on n'est pas dans la position la plus
favorable et donc soutenir ce genre d'initiatives est fondamental.
Tout a un coût, pas de rabais sur l'avenir si on veut que ce ne soit
pas l'avenir au rabais auquel on nous mène droit.
|
Lire la suite...
|
|
19-12-2021 |
Idées
cadeaux de Noël, suite
Tenir
la corde, mais tout sauf en Silence
Que peut bien vous
apporter le Papa ou la Maman Noël sous le sapin en palette ?
Eh bien pourquoi pas un abonnement à la revue Silence qui se trouve
être, au passage et du haut de ses plus de 500 parutions mensuelles,
rien moins que le plus ancien périodique écologiste français ?
C'est tout le mal que je vous souhaite car, en 48 pages articulées
autour d'un dossier et nourries de diverses chroniques, brèves,
conseils de lecture et agenda, le moins que l'on puisse dire est que
vous serez bien informés à la fois sur des évènements mais aussi
sur des questions de fond concernant – pour parler vite- la
Transition. Éditée par une association basée à Lyon, elle se
caractérise par son indépendance (chère à l'heure des grands
groupes pas franchement compétents ni démocratiques qui trustent l'info),
l'absence de publicité, une forte implication de tout un réseau de
bénévoles autour du pôle des quelques salariés et surtout par sa
liberté de ton. Cela signifie qu'on ne donne pas, comme souvent
ailleurs et de plus en plus, dans la dentelle : quand un sujet
est politique, il est politique et puis c'est tout, on ne cherche pas
à le dépolitiser comme aujourd'hui un peu tout. Rien que pour cela,
au-delà de telle ou telle info sur tel sujet, l'existence de cette
revue est salutaire et c'est bien pour cette raison que je vous
propose un focus sur elle. Si je le fais, c'est aussi parce qu'elle a
le souci d'une cohérence qui fait tellement défaut actuellement
mais qui, en même temps, perce ici et là, appelant non pas
seulement à parler des alternatives mais à les incarner soi-même.
Cela passe par la préoccupation de faire au mieux des normes
environnementales pour éditer la revue à sa distribution qui n'a
pas lieu en kiosque afin d'éviter le gaspillage. Pour la connaître,
peu de chances donc de tomber sur elle par le hasard de la
fréquentation d'un kiosque à journaux, raison pour laquelle je
m'emploie à vous la présenter aujourd'hui si vous ne la connaissez
pas déjà.
|
Lire la suite...
|
|
17-12-2021 |
Idées
cadeaux de Noël, suite
La
Bretagne à l'honneur avec les Editions du commun
Je vais être honnête
avec vous, une fois n'est pas coutume, et je vais vous avouer avoir
découvert ces éditions grâce à celles du Passager clandestin
dont il est ici régulièrement question. C'est qu'entre « petites »
(mais ô combien vivaces, nécessaires et tenaces) maisons d'édition
indépendantes, on se serre les coudes, on se renvoit la balle et, ma
foi, un peu de bonne pub ne fait pas de mal à côté de toute la
mauvaise pub qu'on se tape à longueur de journée. Voici donc un
éditeur associatif bien implanté dans sa ville et qui a à cœur,
de par ce qu'il publie et de part son investissement dans la Cité,
de faire réfléchir à la société actuelle et manifestement à ce
qui est plutôt en danger : la notion de commun, déclinée en
collectif de gens reliés et d'espace public assez malmené.
|
Lire la suite...
|
|
| | << Début < Précédente 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Suivante > Fin >>
| Résultats 25 - 32 sur 165 | |
|