Cogitations et actions
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26-05-2023 |
Chronique
168
La
honte et la lumière
A
propos du livre
L'ensauvagement.
Cohabiter avec le vivant sauvage :
comment et où lui faire place
On
le sait, la honte peut être un sentiment paralysant et, à ce titre,
inintéressant. Enfin... inintéressant, ça dépend pour qui. Il y
en a certains, ce serait bien qu'ils l'éprouvent un peu plus ce
sentiment humain. Et d'ailleurs, en fait, s'ils ne l'éprouvent pas
c'est sans doute justement parce qu'ils ne sont pas fondamentalement
humains. Sans les mettre sur le même plan mais quand même, sur le
fond, on peut se poser des questions et d'abord épingler les
irresponsables qui commettent des guerres. Je ne sais pas vous mais
quand je vois des images de la guerre en Ukraine -guerre parmi
d'autres guerres du reste-, c'est à vomir toute cette « nature »
saccagée. (guillemets car la nature = nous aussi, ça va bientôt arriver au cerveau ce message?). Surtout, c'est
tellement emblématique du paradigme d'appropriation territoriale, de
prédation, de virilisme mis au mauvais endroit que face à cela il
est clair que nous sommes à l'opposé des forces progressistes
nécessaires à la Transition écologique... laquelle concerne, enfin
devrait concerner tout le monde et IL N'EST PLUS POSSIBLE que de
telles forces plus que rétrogrades, obscurantistes et morbides, se
moquent du bien commun.
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08-11-2021 |
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28-04-2023 |
Chronique
167
Une foule d'outils pour mieux comprendre
les enjeux de la résilience des territoires...
et être davantage acteur.trice de la Transition
Hello les ami.e.s, je vous espère toutes et tous en grande forme pour attaquer un été qui s'annonce chaud chaud chaud tant sur le front du climat en général que du climat politique en particulier car on ne peut pas dire que l'heure soit à la recherche d'apaisement pour se concentrer sur les vrais sujets. Cela s'appelle l'inaction et a d'ailleurs un coût que le club STEP (Synergies pour la Transition Energétique par la Planification) dont l'ADEME -notre agence nationale de la Transition écologique- fait partie, permet de calculer pour chaque territoire... cela pour mettre au contraire en évidence les bénéfices de l'action, si tenté qu'il soit encore besoin de démontrer que oui, il faut se bouger, et vite (https://www.alec-mb33.fr/calculer-le-cout-de-linaction-oui-mais-comment/).
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20-03-2023 |
Chronique
166
Voies
pour (enfin) cheminer vers une ville durable
Personnellement,
je suis une citadine et je ne sais pas vous mais moi en tout cas je ne
sais plus où me mettre en ville ni même dans quelle ville habiter.
Visiblement, depuis la pandémie, je ne suis pas la seule à
éprouver ce malaise croissant vis-à-vis de ce qui est pourtant une
des constructions humaines les plus intéressantes :
la ville. Oui, la ville-creuset multiculturel où on rencontre
d'autres que soi, la ville-anonymat qui permet d'échapper à
certains destins décidés par autrui, bref la ville-fenêtre grande
ouverte sur le monde et tous les possibles. Cela, c'est l'origine
lointaine de l'entité urbaine, ce qu'elle incarne et apporte encore
mais il faut avouer que les nuisances l'emportent de plus en plus sur
les avantages ; cela à titre individuel, visible, ressenti...
alors quand on ajoute par exemple l'impact invisible mais bien réel
de la pollution sur la santé de chacun et les effets désastreux sur
le plan admettons plus collectif de l'écologie, il est clair que le
bilan s'alourdit. Quant à l'avenir, en l'état actuel des choses, il
s'assombrit car cette ville, la ville contemporaine devenue plus
monstrueuse, tentaculaire, vampire que jamais, oui cette ville ne
fait qu'augmenter sa présence à la surface de la Terre. Dès lors,
si on veut vraiment s'en sortir (on peut en douter sur le fond, tant
l'inertie l'emporte et laisse progresser des intérêts agissant
contre la Transition), il faut agir. C'est ce que proposent Philippe
Bihouix, Sophie Jeantet et Clémence de Selva, gens très sérieux et
respectables sans doute à l'opposé de militants un peu trop excités
pour être écoutés (et pourtant...) car respectivement ingénieur,
architecte-urbaniste et architecte tout court. Dans un livre au titre
qui claque autant que le propos ultra-documenté et sans concession
-livre qui fera d'ailleurs à mon sens date et j'explique à la suite
pourquoi-, ils promeuvent en effet le concept de ville stationnaire
afin d'arrêter l'étalement urbain*. D'après une définition
empruntée à leur collègue Guillaume Sainteny, celui-ci est une
« extension urbaine qui se fait plus rapide que la croissance
démographique : la surface consommée par habitant s'accroît,
découplant croissance démographique et artificialisation du sol ».
Au passage, on notera une fois de plus une allusion appuyée au
problème largement tu d'une progression démographique de l'Humanité
sans limite... dans un monde que l'on sait lui désormais limité au
moins en ressources ne serait-ce que pour pourvoir aux besoins de la
dite Humanité. Le sujet est, on le sait, tabou dans bien des
religions ; or il y a beaucoup de croyants à la surface de
cette Terre. Quant aux autres, ce n'est pas beaucoup mieux car se
draper dans le principe sacré de liberté de chacun de décider de
se reproduire ou non ne semble pas à la hauteur des enjeux servis
par une réalité produite par la même Humanité.
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20-02-2023 |
Chronique
165
Pour
bien manger,
il faut de la terre et des paysans...
tout simplement
Comme
dans la chronique 160 de l'été dernier, LocoBio consacre volontiers
de l'espace ce mois-ci à l'excellent hors-série de la revue
Socialter intitulé « Ces terres qui se défendent ».
Pour être au plus près des réalités de terrain, la rédaction en
chef de ce numéro a été confiée au collectif Reprise de
terres, collectif constitué d'habitants de lieux et de
professions divers (paysans, chercheurs, militants, parfois les trois
en même temps). Cette livraison a le grand mérite de se focaliser
sur un sujet à la fois très technique et à la teneur hautement
politique dont le moins que l'on puisse dire est qu'il ne fait
malheureusement pas la une des média les plus courus, sans compter
un degré d'opacité assez élevé prompt à favoriser une mainmise
sur la richesse des richesses: la terre. Et une terre à la fois
symbolique en tant que nourricière spirituellement mais une terre
aussi très matérielle puisque sans ce « support » point
d'agriculture ni d'alimentation vraiment durables (n'en déplaise aux
technico-techniciens partisans de la technoscience hors-sol dans tous
les sens du terme). Donc la terre est le sujet de réflexion mais
plus encore le foncier c'est-à-dire la possession de cette même
terre à des fins de divers usages. D'après les auteurs, nous sommes
en effet à la veille d'une véritable « catastrophe
foncière » du fait du départ à la retraite de la moitié
des agriculteurs français dans la prochaine décennie. Cela concerne
pas moins d'un quart du territoire national et toute la question
est de savoir : qui possédera quelles terres et pour en faire
quoi ? L'enjeu est colossal, le sujet central et je vous
invite donc à parcourir sans exhaustivité ce volume car il est très
dense et mes écrits ne sauraient se substituer à la fois à ceux de
l'équipe et à une lecture attentive de votre part.
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16-01-2023 |
Chronique
164
Pourquoi la Sécurité sociale de l'alimentation
est une
bonne idée
qui nous concerne tous
(et donc il faut la soutenir...)
Sécurité
sociale de l'alimentation, sécurité sociale de l'alimentation...
cela vous dit peut-être quelque chose ou rien du tout... ou alors
vous vous dites fort justement qu'il doit y avoir un lien avec la
« Sécu tout court ». Si c'est ça, bingo ! Pour
rappel, nous vivons (encore) en République et nous pouvons en être
fiers car -bien que trainée dans la boue même par ses plus hauts
représentants ultra-néo-libéraux, irresponsables enfants gâtés
trop intouchables- ce régime correspond à un idéal qu'il est de
notre devoir de défendre car, pour le coup, il s'agit d'un
patrimoine vivant menacé. Pour rappel encore, quoique raillée pour
son fameux « trou », la Sécurité Sociale incarne cette
République défendue pendant la 2ème Guerre Mondiale par des
courants politiques, et tout d'abord des personnes comme vous et moi,
capables en ce temps béni de s'entendre pour promouvoir un véritable
progrès social. En effet, c'est le vrai Conseil National de la vraie
Résistance qui a proposé dans son programme de mars 1944 un système
procurant à chaque citoyen les moyens de vivre dignement même s'il
n'est pas en capacité de travailler. C'est donc à la base une
protection contre les risques de la vie qui est dite « sociale »
dans la mesure où elle repose sur le contrat implicite du vrai vivre
ensemble : la solidarité nationale, autrement dit la
contribution de chacun selon ses moyens et la garantie pour tous de
pouvoir pourvoir à ses besoins. N'est-ce pas la sagesse même, cette
optique en termes de besoins essentiels ? N'est-ce pas le plus
noble qui soit de viser ce qu'il y a de meilleur en nous, à savoir
vivre dignement ? Je sais, je m'emporte un peu mais que
voulez-vous, cela fait du bien de revenir aux fondamentaux noyés
dans le bullshit politico-médiatique, sans esprit de réaction mais
avec au contraire une ferme volonté de s'appuyer sur ce magnifique
héritage pour d'abord le maintenir contre vents et marées enclins
à la privatisation et ensuite étendre le domaine de sa lutte..
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19-12-2022 |
Chronique
163
Sécurité
alimentaire, qui veille au grain :
on se le demande bien !
La
crise énergétique actuelle met une fois de plus en évidence la
profonde inadaptation du système agroalimentaire qui s'est
massivement imposé depuis le 2ème conflit mondial.
On a connaissance de cette inadaptation depuis au moins 50 ans car
les premiers chocs pétroliers datent du début des années 70 et
l'excessive dépendance de ce secteur à des énergies fossiles
nuisibles à plus d'un titre aurait dû alerter de manière
concluante. Cela n'a pas été le cas. La remise en cause directe de
ce système depuis maintenant plusieurs années explique désormais
la mise sur agenda politique de cette question
forcément brûlante puisqu'elle concerne a minima nos besoins vitaux
quotidiens.
Dans ce contexte inquiétant et décourageant, certains choisissent
d'utiliser leur intelligence et des moyens modestes au regard de ceux
que devraient mettre les responsables d'ordres divers pour penser
un monde meilleur ;
ce qui passe en particulier par l'organisation
de la transition alimentaire.
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