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Chronique / 8
30-05-2008
Tous à vos banderoles LocoBio !
 
Cette semaine n’est pas coutume, je vais vous parler d’une action innovante. Bon, ce n’est pas que l’herbe soit plus verte dans le pré d’à-côté, mais quand même je vois parfois passer des trucs qui me frappent et je me dis… :



 

1. C’est vraiment bizarre que l’on n’entende jamais ou très rarement les mots « environnement » et « syndicats » ensemble, tant dans les idées, les discours que les actions. On dirait que c’est comme deux mondes séparés ; d’un côté les travailleurs et de l’autre les citoyens, notamment ceux mobilisés par la cause environnementale dans le milieu associatif. Je ne comprends pas bien cette ignorance réciproque. Elle est totalement contre-productive face aux enjeux qui nous concernent tous car un travailleur est aussi un citoyen et réciproquement. Il faudrait sans doute en finir avec la stricte notion de défense de l’emploi d’une part et aussi arrêter de considérer que le monde de l’entreprise est forcément sale d’autre part.

2. En parlant d’en finir avec la sricte notion de défense de l’emploi, c’est bien là, justement, que nos syndicats assez moribonds comparés à d’autres, auraient un rôle à jouer. A ce propos, voici une réflexion intéressante de Steven Guilbeault, porte-parole d’Equiterre* concernant les grandes pétrolières Shell et British Petroleum qui sous une certaine pression interne ont massivement investi dans l’énergie solaire voici déjà quelques années : « C’est une preuve que même les industries les plus polluantes peuvent décider de diversifier leurs activités et d’aller vers des secteurs plus prometteurs, moins polluants. On ne peut plus jouer à l’autruche. Il faut arrêter de protéger des emplois dans des usines où on fabrique des véhicules énergivores dont les gens ne veulent même plus. Ces entreprises doivent s’orienter vers d’autres secteurs » (cité dans Le Devoir, p.G4, 10 et 11 mai 2008).

3. Donc les syndicats pourraient retrouver une place -ce qui est somme toute assez sain en démocratie où le « diviser pour mieux régner » rencontrerait des limites- en faisant pression pour anticiper la transition inévitable vers des champs d’activités plus verts. Ils pourraient aussi former comme cela existe par exemple en Belgique des comités d’environnement. Leur mission concerne les grandes orientations de l’entreprise mais également les gestes quotidiens qui ont un impact sur la nature, la santé (transports, commande massive de produits liés à la bureautique, restauration collective, etc…). Pour les associations soucieuses de développer la consommation responsable, il y aurait sûrement des coopérations fructueuses à développer avec les acteurs essentiels de l’entreprise que sont les syndicats afin d’avancer sur des terrains concrets. Ce serait enfin un moyen de donner un contenu à des politiques de développement durable et de responsabilité sociale qui se limitent parfois à de la communication verte.

Voilà. C’était un essai de trait d’union entre « vieilles » et « jeunes » organisations militantes… Je ne plaisante pas.
Au fait, à la prochaine manif’, ce serait bien d’utiliser des fusées pas trop polluantes et fabriquées dans le coin ! Je plaisante à peine.

Yolaine de LocoBio, 30 mai 2008



*Équiterre est une organisation non gouvernementale québécoise sans but lucratif ayant pour mission de contribuer à bâtir un mouvement citoyen en prônant des choix individuels et collectifs à la fois écologiques et socialement équitables. http://www.equiterre.org/

 
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