Evidemment, Noël malgré tout...
Oh ça va, ça va... Je comprends votre empressement à avoir des nouvelles mais que voulez-vous que je vous dise, on vit une époque un peu particulière, non ? Donc entre ce que l'on doit s'adapter en permanence au virus et à ce qui est autorisé ou non, préconisé ou non, ça en fait du sport tout ça en définitive et c'est pas faute d'agir et de penser Locobio, c'est juste qu'on est pris dans le mouvement de pas trop de news.
N'empêche, cette période n'a rien empêché dans l'esprit et l'allant de notre action puisque nous en avons profité (on s'en serait bien passé, surtout les principaux concernés) pour interpeller les autorités locales au sujet d'abattage d'arbres d'un âge déjà bien avancé et en pleine santé. Ces deux éléments nous ont d'ailleurs été confirmés -preuve qu'on n'est pas si débiles et ça fait toujours plaisir de se le voir confirmer- mais preuve surtout que non, des fois qu'un espoir vous ait animé lors des confinements 1 puis 2 puis..., bref, non, le mode de pensée dominant reste... justement dominant. Car quelle fut, sans surprise et c'est toujours cela le plus terrible, pas de bonne surprise sur ce front-clef, donc quelle fut la réponse de la Municipalité : « raisons de sécurité », le gros gros mot à la mode et même que tout le pas-beau monde se gave sur son dos. Ah bon, et pourquoi ? Les arbres en question, figurez-vous, avaient fait et même -incroyable- enfoncé des racines dans le sol -scoop- et alors, alors, alors bien sûr ça finissait par soulever un peu tout et -terrible, que dis-je, coupable- menacer -et encore, le mot est faible- les infrastructures construites par les humains autour. Au passage, les dites infrastructures étaient déjà en place au moment où les arbres avaient été plantés, donc on se demande bien ce qui se passe à certains moments dans la tête de cerveaux dits développés pour planter des arbres là où, avec un peu d'imagination et en principe des compétences hors pair, il risque de se poser un problème de voisinage à un moment donné. Soit on ne sait pas et en l'occurrence c'était impossible de ne pas savoir. Soit on sait et on fait fi, oui c'est ça, on fait dans l'arbre décoratif, un sorte de syndrome du sapin de Noël for ever, et on se dit que... que... que ben comme toujours : ça fera joli, on s'est bien fait plaisir et on verra après. Ou plutôt, les autres, ceux d'après, les générations après, eux ils auront que ça à foutre de prendre ce genre de décisions d'abattre ou pas, oui c'est vrai, nous on à que ça à foutre, y'a rien comme autres grands problèmes, et sans compter qu'on adore ça, on est même nés rien que pour ça : décider de virer des êtres vivants, comme ça, un jour d'hiver. Putain c'est con, les arbres on les abat comme ça, incognito, sans beaucoup ou même zéro écriteau, un jour d'hiver. C'est con, ou alors c'est trop bien fait parce que les jours d'hiver comme ça, entre deux confinements ou en plein confinement, de toutes façons on sait plus très bien, mais en tout cas on sait que la partie était facile car les rues n'étaient pas franchement bondées et point de touristes à l'horizon, ces chers touristes à qui on veut plaire et que maintenant on attend souvent comme des cons.
Voilà LocoBio, voilà ce que c'est que résister : non
on ne déprime pas, non on n'est pas amers et oui s'insurger pour des
arbres abattus c'est continuer le combat parce que eux morts c'est à
chaque fois nous un peu plus morts vu que c'est toujours toujours
toujours la même logique ludico-mortifère-à deux balles qui s'applique.
Du coup, du coup, on dira pacifiquement œil pour œil dent pour dent, ben
coup de projecteur sur une association remarquable qui protège
justement les arbres remarquables. C'est déjà ça car non, on ne peut pas
être de tous les combats, et oui, les protéger eux c'est déjà ça et
cela permet de mettre en avant les vrais combats. Il s'agit donc de l'association A.R.B.R.E.S (https://www.arbres.org)
qui fait parler d'elle cette semaine dans un article du très peu
recommandable car gauchiste et on dira « non-essentiel » comme la
culture telle que non-pensée et encore moins respectée par le
gouvernement actuel : le scandaleux hebdomadaire Télérama (abonnez-vous,
ça aussi ce sera déjà ça) qui propose cette semaine un article sur un
thème totalement utopique et lui aussi « non-essentiel », à savoir « La
nature (re)prend ses droits » et le combat (ciel, vraiment j'hallucine!)
sur quoi ? Le fait de conférer la personnalité juridique -et puis quoi
encore, déjà on nous emmerde avec les « animaux »?!- aux arbres et aux
fleuves. Et le pire, non mais le pire, c'est que des philosophes et des
gens très intelligents et très bien comme des chercheurs et des
professeurs s'y mettent à défendre cette idée que le journal
-décidément!- qualifie de « loin d'être absurde ». Bon bref, c'est
clairement le gros bordel car on voit pas comment dans ces conditions ça va pas clasher un jour et même vite,
tiens, demain, tout de suite, oui c'est ça, en découdre sur le fond, la
vision des choses qui fera que stop ou encore, on l'arrête dans son
délire cette Humanité-là ? Car clairement deux visions du monde s'opposent de plus en plus et
on voit pas, tant la mortifère à deux balles et j'sais pas quoi résiste
-forcément, elle va pas lâcher l'affaire, ou plutôt ses affaires si
facilement- et tant l'autre aussi émerge, se structure et BIEN SÛR
résiste aussi. En fait, c'est pour ça que ça pue de plus en plus, au
propre comme au figuré d'ailleurs : c'est qu'on sent comme un abcès dans
le corps de notre Humanité/humanité et ça pue tout simplement le pus de
l’abcès pas encore crevé.
Bon,
donc je ne saurais que trop vous recommander d'adhérer à cette
association qui semble défendre les arbres mais qui, en fait, nous
défend nous comme on l'aura compris grâce à mon admirable démonstration
juste avant (topo sur la vision du monde). Cela est vrai pour toutes les
associations que je vais mentionner à la suite mais, d'abord, je
voudrais juste dire pourquoi cet organisme (eh oui, vivant, bien vivant)
est mentionné dans l'article en question. Parce que vous pouvez voter
en ce moment pour « L'arbre de l'année » qui, en-dehors de ses
caractéristiques naturalistes et esthétiques (sic) sera primé pour son
histoire et son lien avec un groupe humain. On est en plein Giono,
lecture que je n'en finis plus de recommander elle aussi, et après
tout, tant qu'à donner dans les belles plantes ah ah, c'est pas plus ou
moins con que Miss France, non ? Bon, il n'est pas inutile d'aller sur
le site de l'asso pour consulter la « Déclaration des droits de l'arbre », ce qui serait une manière de se (re)donner une colonne vertébrale, disons que retoucher terre, en tant que bipèdes un peu fragiles ce serait peut-être pas mal. Un livret est
également disponible à l'onglet « Actions » qui contient une mine
d'informations dont des pistes juridiques au cas où vous devriez vous
coltiner de défendre un jour, vous aussi, des arbres. Car il est clair
que ça ne se sait pas vraiment mais non, on ne peut pas faire n'importe
quoi avec eux, et oui, il existe un arsenal réglementaire à respecter, faire respecter et bien sûr développer.
Côté cadeaux,
Noël, joyeux Noël, bons baisers de Fort de France, vous ne serez pas en
reste non plus puisque vous pouvez acheter pour vous, rien que pour
vous, en formidable égoïste qui a pas toujours tort de l'être,
différents beaux ouvrages type
« Les plus vieux arbres de France » ou « Du Mont-Blanc au Léman :
arbres remarquables en Haute-Savoie » ou encore « Histoires d'arbres
remarquables ». Vous pouvez aussi utiliser la carte interactive faisant
apparaître tous les arbres labellisés et, ainsi, vous faire un petit
road trip sympatoche des familles pour vos vacances à l'intérieur des
frontières à venir (eh oui, il faut prendre ses dispositions...:)).
Bon,
les arbres ça va bien 5 minutes mais on leur donne ça de la chronique
et ils prennent ça de la place sur l'écran. Donc je passe à un autre
(gentil mais bien là, lui aussi) poil à gratter : la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux, mais en fait de la biodiversité,
qui fait que eux, c'est vraiment des emmerdeurs hors-sujet qui empêche
le truc, là, de continuer stérile, de plus en plus stérile, à tourner).
J'ai feuilleté-bossé à fond leur catalogue(https://boutique.lpo.fr/catalogue-en-ligne),
imprimé au passage de manière respectueusement écologique et c'est à
noter car cet effort qui devrait être aujourd'hui intériorisé à défaut
d'être réglementaire est loin d'être fait par toutes les revues et pubs
et autres papiers-cadeau en papier glacé qui peuplent nos poubelles.
Franchement, vous qui êtes désormais au point culminant de notre
civilisation, c'est-à-dire gros, avachis sur votre canapé, enfermés
doublement car interdits souvent de sortir dehors et enfermé dans le
monde virtuel de votre ordi, tant qu'à faire, oui tant qu'à en être là,
autant aller jeter l'oeil qui vous reste pour mirer ce catalogue qui propose des alternatives à beaucoup de produits dont nous avons jusqu'à nouvel ordre besoin : liquide vaisselle, lessive, papèterie, vêtements... Il faut profiter parce que quand on n'aura plus de corps du tout, on risque de regretter ce beau temps de la matérialité (jolie
formule, non ? Ah que je m'aime quand je me prends comme ça pour un
auteur modestement anonyme de citations de papillotes). Pour vous, enfin
non qu'est-ce que je raconte, pas pour vous mais bien pour moi moi moi,
j'ai testé le savon au patchouli, le fluide (excusez du peu) hydratant à
l'ylang-ylang et un baume éclat du visage (trop la classe) à l'abricot.
Bon, je m'arrête car vous allez croire que je suis une petite
chichiteuse qui s'occupe que de son cul et je ne voudrais pas, non
vraiment je ne voudrais pas. Cela dit, plus sérieusement, je fais juste
noter au passage que tous ces produits ont été sélectionnés non
seulement avec goût mais surtout avec l'éthique qui devrait prévaloir.
Je sais, je fais toujours un peu chier à mettre/voir de l'éthique dans
le marc du fluide de je sais plus quoi à l'abricot. Mais n'empêche, si
vous regardez tous ces produits, beaucoup ont le meilleur label bio qui
soit, à savoir celui d'une autre association très discrète mais ancienne
et efficace : Nature et Progrès(tout
un programme, merde, ils vont pas en plus faire de la politique
ceux-là!). Je ne vais pas commencer sur cette asso car si on me lance,
clair que y'aura plus de place sur la page de l'écran de moi pas sur mon
canapé mais juste, si, ça vaut grave la peine d'aller sur leur site
parce que eux aussi ils dépotent niveau actions et produits de qualité : https://www.natureetprogres.org.
Bon,
quoi d'autre parce que je commence à quand même un peu fatiguer de la
chronique -cher marronnier, lui jamais abattu- de ce non moins cher
Noël ? Si les DVD de la série très à propos « Les oiseaux vus de votre
salon » ou encore le blaireau -l'objet, bande de patates, pas l'animal!-
en frêne teinté pour vous raser proposés par la LPO ne vous ont pas
inspiré, restent des cadeaux sans doute moins passifs et plus végan.
(Car il faut que je vous dise : y'a des poils de porc sur le blaireau,
donc ça craint aussi un peu pour le cochon qui, comme les arbres plus
haut, n'a rien demandé à personne et du ciel où il est maintenant doit
bien se demander ce que ces poils en plus de ceux d'autres de ses
co-détenus font là, pour se lustrer le visage d'une petite barbe). Donc
vous pouvez utilement vous offrir ou offrir, si tout le monde a été sage
autour de vous parce que vous, on sait que vous n'avez pas été sage, le bonnet solidaire LPO-UBAC
recyclé et recyclable. Dépêchez-vous car il est franchement joli, en
vente jusqu'au 5 janvier, made in France, il a l'air chaud et même que
porter de l'éthique sur la tête, si si, essayez, ça tient plus chaud (https://boutique.lpo.fr/catalogue/ecoproduits/textile-et-decoration/sacs-et-accessoires/bonnet-solidaire-lpo).
Pour finir, comme vous n'ignorez pas ma fibre littéraire vu que je suis
l'auteur anonyme de pas que des citations de papillotes (voir un site
pas à jour, mais comme je l'ai dit on ne peut pas être de tous les
combats et même qu'en plus la comm' c'est pas mon métier et même qu'en
plus en plus il y a un âne en page d'accueil donc c'est signe d'absolue
qualité : http://www.elena-varecy.com)...
Du coup.... j'en étais où ? Ah oui, à la fibre littéraire, sortez les
violons, c'est l'heure, c'est comme les poules, faut pas rater l'heure
de leur donner à manger à ceux-là aussi. Et donc, le truc, c'est que,
encore, décidément, sur le site de la LPO, vous pouvez aussi trouvez une
idée de livre cadeau (en plus des miens, sublimes, évidemment)...
donc... littéraire mais aussi, gros mot, politique (oh merde,
décidément) : « Paysans de nature. Réconcilier la nature et la vie
sauvage », une collection de portraits de professionnels respectueux de
notre « environnement », donc de démarches inspirantes par ailleurs
soutenues par l'association du même nom, décidément, ouf, c'est quelque
chose de promouvoir les collègues : https://www.paysansdenature.fr.
Un régal de parcours de vie et de paysages dont on se demande
d'ailleurs ce qu'ils vont devenir si, petite piqûre de rappel
pessimisto-lucide, l'agriculture disparaît
au profit d'un espèce d'agglomérat malsain de faux bio et de vraie
technologie. A ce sujet, tiens, si vous voulez vous faire bien flipper à
Noël mais aussi bien vous informer, vous pouvez lire avec profit
l'article du professeur Bertrand Vallorgue à l'adresse suivante: https://theconversation.com/la-revolution-des-assiettes-va-t-elle-se-faire-sans-les-agriculteurs-152099.
Bon, cette chronique touche à sa fin, ne pleurnichez pas, on reviendra on l'espère en 2021.
Au passage, ne maudissez pas 2020 car cette pauvre année n'y est pour
rien. Elle est jolie dans le fond, avec tous ces chiffres ronds
(décidément, quel talent littéraire). Impossible de vous quitter sans
renvoyer au site d'une association elle aussi décriée mais qui tient
bon : les champions de L214,
enfin connus du grand public à cause d'images-choc sur la maltraitance
animale, comme si ça les amusait eux de devoir louvoyer pour faire ce
genre d'images-réalité et comme si elle était belle à montrer cette
réalité (faudrait pas trop nous prendre pour des cons et inverser les
choses trop longtemps). Du coup, je vais pas en remettre une couche sur
ce pan de leur activité mais sur une autre et que vous pouvez trouver
sur un site connexe : https://vegan-pratique.fr.
Là, vous pouvez tout savoir sur tout ce qu'est le véganisme et surtout
comment s'y mettre pan par pan car pan-pan, non ça ne concerne pas que
la bouffe mais aussi, notamment nos chaussures, nos sacs, nos produits
cosmétiques, etc... donc toute notre vie et tout. Vous pouvez prendre et appliquer sans délai la résolution de devenir végan et, pour cela, vous inscrire au Veggie Challenge,
programme sur 21 jours qui vous permet de recevoir chaque jour dans
votre boite mail des conseils pratiques pour comme on dit (et c'est
moche, mais bon) « transitionner ». En attendant de ou même peut-être
pas, mais ce serait mieux que si, vous pouvez aller sur https://vegan-pratique.fr/cote-cuisine/des-fetes-vegan pour vous concocter de bons petits menus alternatifs de
derrière les fagots. Perso, comme je suis gourmande et qu'il fait froid
(profitons, ça risque de pas durer, déjà la neige ça craint du boudin
de pois chiches), j'adore le velouté de courge (on ne se refait pas) et
aux châtaignes et évidemment la bûche ganache-potache au chocolat
écololo-solidédaire. Et vous ? N'hésitez pas à m'envoyer vos suggestions
de propositions. Je verrai si elles me plaisent et je ferai mon petit
dictateur moi aussi donc j'en parlerai peut-être dans la chronique de
Noël prochain, c'est-à-dire à Pâques ou à la Toussaint, on ne sait plus
très bien. D'ici-là, chers camarades et amis terriens (ah Chic planète,
ah chère Affaire Louis Trio, vous manquez), je vous souhaite :
©Yolaine de Locobio,
18 décembre 2020
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