Le
Grand Soir, c'est (finalement) chaque matin
Evidemment,
une bonne, grande révolution, cela a du panache. On ne vit pas dans
un pays révolutionnaire impunément : le mythe conserve toute
sa splendeur. Evidemment, sauf qu'il ne faudrait quand même pas
trop vite oublier que tout changement brutal a un coût pas forcément
très reluisant qu'il vaudrait mieux éviter. On se demande
parfois si les politiques, en général, en ont conscience. Cela
permettrait peut-être à certains d'être moins laxistes, d'autres à
cesser d'entretenir la flamme sécuritaire. Cela permettrait
peut-être à tous, sait-on jamais, de faire preuve d'esprit de
responsabilité et de voir les choses en face :le mécontentement
gronde de plus en plus, avec pour cause principale une gestion
économique aussi dépassée qu'inefficace et cependant encore
dominante. Nous sommes donc glorieusement en récession, avec des
taux de chômage de plus en plus affolants ; enfin je veux dire
qu'il y aurait de quoi s'affoler mais que, malheureusement, ça n'a
pas l'air d'être le cas dans les plus hautes instances ni dans la
grande majorité des partis politiques.
Le
paradoxe de tout cela est qu'une
révolution -sera-elle suffisante, arrivera-t-elle assez vite?- est
toutefois en marche. Elle fait peu de bruit, est si peu racoleuse. Et
pourtant, les faits en attestent : la seule économie créatrice
d'emplois actuellement, en expansion et respectueuse de ressources
vitales dont le territoire, est l'économie alternative.
Pour se convaincre de cette réalité, on peut se reporter avec
profit à deux guides respectivement publiés par Greenpeace et
Corabio (portail de l'agriculture biologique en Rhône-Alpes)
(http://liberons-energie.fr,
p.29 ;
http://www.corabio.org/images/stories/Publications/guide%20bio%20web.pdf,
p.15). Bien sûr, il s'agit-là d'argumentaires que l'on pourrait
taxer de partisans. Oui, sauf que les données officielles confirment
cette tendance de fond, comme en témoigne notamment le document
suivant :http://www.cncres.org/upload/gedit/12/file/observatoire/Panorama%20national%20ESS%202012%20-%20CNCRES%20basse%20def.pdf.
Il
n'y a donc plus qu'à... déjà en tant que consommateur plus qu'à
encourager par nos actes d'achat toutes les entreprises allant dans
cette direction. Et
elles sont légion. On peut par exemple s'empresser de commander aux
éditions Elka le jeu
« Itinéraire bis »
qui permet de se défier sur le terrain de l'éco-citoyenneté et,
concrètement, d'améliorer son empreinte écologique
(http://www.elkaeditions.fr/le-jeu-itineraire-bis/65-le-jeu-itineraire-bis.html).
A noter que ce jeu porte le même nom qu'une collection dont le
premier numéro permet de découvrir quatre enquêtes passionnantes
(malgré elles...) sur la pollution aux algues vertes, donc l'élevage
porcin intensif, la face cachée de nos déchets, la pression exercée
sur la ressource eau, enfin les relations inéquitables entre
agriculteurs et grande distribution. Que l'on ne se fie pas aux
apparences : ce jeu et cette collection ne sont pas
exclusivement réservés aux plus jeunes. Je dirais même au
contraire car il est un peu facile de sensibiliser ceux qui, au fond,
ont peu de pouvoir économique et politique. Alors tous sur
« l'itinéraire bis », puisque c'est la bonne direction !
Dans
la série « je vide mon sac pour que vous fassiez le plein de
bonnes idées », alors voici des exemples d'entreprises
locales qui proposent autant de bons produits :
-
une
nouvelle épicerie bio-locale et équitable à Novalaise, dans
l'Avant-Pays savoyard : http://www.epicerie-du-coin.fr
-
des
barres énergétiques pour gourmets éventuellement sportifs (!) en
provenance d'Isère : http://www.noixetnoix.fr
-
du
bon pralin pour sucrer crêpes et yaourts, entre autres confiseries
venant de « cœur de Praline » aux Echelles
(coeurdepraline@orange).
-
Comme
Christine Miguet, l'artisane de ces délices, a pris soin d'inscrire
sa démarche dans celle, optimale, de Nature et Progrès, j'en
profite pour vous donner la liste des producteurs de ce label en
Isère et Savoie :
http://www.natureetprogres.org/pdf/PDF-16.pdf.
Vous y retrouverez notamment Maurice Pichon qui, à la ferme de La
Baraterie à Cruet propose du vin et des légumes, sans oublier
puisque c'est de saison, des plants potagers.
-
un
magasin de producteurs récemment ouvert à Grésy-sur-Aix
(
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) où l'on peut trouver la fameuse spiruline de Savoie... laquelle
spiruline, très riche en fer, peut très bien vous aider à lever
le pied sur la consommation de viande, comme nous y invite au
passage la campagne « Jeudi Veggie »
(http://un-jour-vegetarien.fr/-jeudi-veggie-comment-.html,
beaucoup de recettes culinaires)... laquelle est oragnisée par deux
associations qui méritent sans doute vos dons tant elles font avant
tout un travail d'investigation servant le consommateur en ces temps
de n'importe quoi alimentaire : http://www.vegetarisme.fr
et http://www.l214.com
-
D'ailleurs
si toute cette boucherie vous empêche de dormir, vous pouvez
essayer les oreillers bourrés de houblon soporifique -véridique et
traditionnel dans le Ch'ti Nord- fabriqués par une entreprise elle
aussi en expansion : http://www.milleoreillers.com.
Pour cause de risque allergique dans tous les sens du terme, en
revanche éviter ceux au duvet ou autres plumes. No comment.
-
Tout
à fait reposés, vous n'en apprécierez que davantage les
raffinements du safran des Bauges et ses dérivés type vinaigre et
huile parfumée (http://www.safran-des-anges.fr)
ou encore, toujours dans les Bauges, les nouveautés vestimentaires
de Véro (http://blog.de-cimes-en-aiguilles.org;
http://www.de-cimes-en-aiguilles.org).
-
Puisqu'il
n'y a pas que des produits neufs à acheter et à déguster, alors
autant réparer lorsque cela est possible, comme nous y invite le
dépliant de l'agglo chambérienne édité à l'occasion de la
dernière Semaine européenne de la réduction des déchets, adresse
d'artisans à l'appui :
http://www.cma-savoie.fr/documents/environnement/depliant-itineraire-de-la-reparation.pdf.
Cet autre doc peut aussi vous servir car il donne divers conseils
précieux sur ce chapitre :
http://www.cma-savoie.fr/documents/environnement/depliant-itineraire-de-la-reparation.pdf
Preuve,
entre parenthèses, que l'agglo peut mener une vraie politique de
développement durable. Dommage que cette option ne soit pas celle
qui prévale concernant l'aménagement du territoire, expliquant la
menace qui pèse sur les jardins familiaux de la Cassine et contre
laquelle vous pouvez vous engager activement en contactant
l'association Jardinons la ville 73 (présentation et contact sur :
http://jartdainpartage.over-blog.com/article-journee-du-19-01-13-les-assises-et-film-debat-a-perouge-114626553.html).
Si
l'économie alternative fait florès, elle n'est pas à l'abri de
creux de la vague. C'est le cas de l'ADABIO, Association de
Développement de l'Agriculture Biologique
qui aide les professionnels du secteur dans les deux Savoie, l'Ain et
l'Isère. Elle organise aussi la désormais fameuse foire de Savoie
qui a récemment eu lieu ; c'est dire l'importance de cet
organisme qui a connu une expansion et risque désormais de licencier
certains de ses salariés. Vous pouvez donc la
soutenir par un don
en joignant
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.
C'est vraiment d'intérêt général dans la mesure où cela aide à
consolider des emplois « verts » qui en consolident à
leur tour d'autres.
Bon,
si vous n'êtes rassasiés ni d'action ni de raisonnables
victuailles, vous pouvez toujours prendre le TGV (le jeu Itinéraire
bis nous confirme son + en termes d'empreinte écologique) et aller
vous régaler dans la capitale,
je veux dire Paris. Un restaurant bio et au max sans gluten vous y
attend en deux endroits de part et d'autre du Jardin du Luxembourg.
Mais avant d'être bio et gluten free, c'est surtout super bon, à
commencer par un plat tout simple, à refaire chez soi en ces temps
de retour des légumes-ratatouille: un velouté de courgettes à la
citronnelle. + d'infos et la désormais sacro-sainte géolocalisation
sur http://www.tugalik.com.
Bon,
donc en résumé, l'économie Locobio, c'est l'avenir déjà présent.
Donc y croire, s'y lancer et la l'encourager quotidiennement !
©Yolaine de LocoBio
15 mai 2013
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