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26-11-2021 |
Pourquoi
redonner droit de cité aux plantes
Ou
les bienfaits de la « Nature » en ville
Si LocoBio s'intéresse plus
particulièrement à l'agriculture urbaine sous l'angle de la
relocalisation alimentaire, l'intérêt pour cette nouvelle forme
d'activité dans un milieu qui l'a exclue ne se limite pas à cette
dimension. En effet, que fait-on quand on mange ? On ne fait
certainement pas qu'approvisionner un corps, a fortiori quand on
absorbe des aliments produits dans un environnement proche -si on est
soi-même citadin- et c'est encore plus vrai quand on a soi-même
contribué à produire ces aliments, par exemple dans un jardin
partagé. On s'en doute, les enjeux vont bien au-delà de la
« simple » nutrition et cela regarde bien évidemment le
développement urbain à venir dès lors qu'on voudra bien le penser
durable, donc vraiment vivable
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25-11-2021 |
Et
si vous, pour les Fêtes, vous faisiez vos propres décorations?
Pour
cela, rien de tel que se plonger dans l'admirable livre de Karelle
Couturier, Vannerie de fêtes. Mariages, Noël, Pâques,
Halloween... L'osier en toute saison, paru aux éditions de
Terran en 2018. J'en profite d'ailleurs pour vous signaler que ces
éditions sont spécialisées sur le sujet et que vous pourrez y
trouver d'autres ouvrages tout aussi bien, de même qu'une revue
unique et tout aussi informative que splendide : le lien
créatif (voir https://www.leliencreatif.fr). J'en profite donc aussi pour vous annoncer
que cette chronique est la première consacrée à la vannerie et
qu'au moins deux autres suivront, l'une plus sur la présence de
cette matière tressée dans notre quotidien et l'autre plus sous
l'angle des activités réalisables par des enfants... sachant que ce
qui est d'ordinaire réservé pour eux parce que plus facile permet
surtout aux adultes débutants de débuter !
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22-11-2021 |
Comment
faire coïncider besoin de bien s'alimenter
et offre alimentaire de
qualité
Des
municipalités plus puissantes qu'il n'y paraît
La
recherche en sciences sociales rime parfois avec poésie et alors sa
capacité d'analyser, de forger même le réel se double d'une
créativité appréciable dans le champ sémantique. Tel est le cas
de la aussi jolie qu'inattendue expression « paysage
alimentaire » travaillée par le pôle de recherche
Surfood-Foodscapes autour de la Chaire Unesco « Alimentations
du monde » sur le campus Agropolis de Montpellier.
Qu'entend-on par là ? Non pas les inspirants et originaux
paysages créés à partir de nourriture par le photographe anglais
Carl Warner (voir
https://www.pinterest.fr/infiniohm/foodscapes-ou-paysages-avec-de-la-nourriture)
mais la « configuration de l'offre alimentaire locale ».
Si l'équipe de chercheurs a pour terrain d'expérimentation riche
et logique la grande métropole du Sud-Ouest de la France, leurs
observations sont nom moins riches d'enjeux et de conclusions
transférables ailleurs concernant la modification des comportements
alimentaires, leur façonnage suivant des modalités plus durables.
Or en la matière, une fois n'est pas coutume et j'ai à cœur de le
mettre en avant constamment, le local fait preuve de génie car il
est synonyme quand on le veut bien de créativité et d'innovation
notamment dans l'action publique.
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20-11-2021 |
L'art
de la boucherie végane :
pour
une gourmandise amateure sans cruauté
Je
le dis tout de suite : j'ai emprunté une partie du titre de
cette chronique à la dédicace qui ouvre le formidable petit ouvrage
Ma
petite boucherie vegan,
écrit par Sébastien Kardinal (voir son blog Kardinal.fr) et Laura
Veganpower (fondatrice avec lui de VG-Zone.net). Les non moins formidables
éditions La Plage, membres du collectif des éditeurs éco-compatibles,
proposent en effet dans leur catalogue riche d'alternatives
inspirantes ce bijou de livre que je recommande au
moins à deux titres : pour le prochain Noël ou toute occasion
de cadeau à une personne amie, mais surtout à soi-même (ce qui, je l'espère, revient au même;)) car il ne
coûte que 9,95 euros et vous en trouverez des idées, oui vous en
trouverez sans souci.
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18-11-2021 |
Créativité,
vous avez dit créativité ?
Focus
sur les Plans Alimentaires Territoriaux,
ou comment la pensée
complexe s'ancre localement
Dans
la chronique précédente, je me suis intéressée au cuir végan
comme illustration du défi que constitue aujourd'hui la nécessaire
pratique d'une pensée complexe pour mener à bien la Transition. Je
poursuis cette réflexion en revenant aux moutons préférés de
LocoBio, à savoir l'alimentation et le territoire, le lien entre les
deux, certainement distendu et non moins certainement en voie de
rapprochement face aux limites de la mondialisation/délocalisation/dépendance des dernières décennies.
Pour cela, un focus sur les Plans Alimentaires Territoriaux (PAT) est
intéressant parce que l'on peut certes les voir comme un pan de la
politique alimentaire de l'Etat français, de son évolution, une
étape après d'autres étapes, bref son histoire. Sauf que les
attendus, les enjeux et les effets de ces dispositifs inédits ne se
limitent en rien à la vision classique qui focalise justement trop
sur l'échelon national. On dit souvent qu'il y a trop de verticalité
dans notre pays et que la Transition à la fois requiert et permet de
faire exploser ce cadre. Comme tout jugement hâtif et partisan,
cette vision est fausse et injuste comme en témoignent d'ailleurs
les PAT qui ont été mis en place par l'Etat. Toutefois, force est
de constater qu'un bouillonnement particulier se manifeste dès lors
que l'on veut bien libérer des énergies autrement bridées, à
commencer par l'échelon local et la société civile. Tel est le fil
rouge de mon propos et voici au fond une belle histoire à raconter,
ce qui ne gâche rien en ces temps de morosité justifiée et de
déclinisme aussi exacerbé qu'intéressé.».
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17-11-2021 |
Complexité,
vous avez dit complexité ?
A
propos du "cuir" végan
Par
hasard, j'ai entendu une expression qui revient assez souvent et qui
fatigue un peu à force. Je ne sais plus qui parlait et disait qu'il
avait dû sortir de sa zone de confort pour, ah si je me souviens,
sortir un disque, donc créer. On pourrait croire que cette exigence
de sortir de sa zone de confort n'est réservée qu'à des métiers
socialement identifiés comme créatifs, la figure de l'artiste
paraissant à ce titre emblématique. Mais la vérité est tout
autre, pour ne pas dire opposée : en fait, nous croyons tous
être dans une zone de confort alors que ce n'est peut-être pas tout
à fait le cas. En effet, cet espace est en principe celui dans
lequel on choisit – à voir ce que recouvre ici le mot « choix »-
de rester car il est synonyme de sécurité et donc de contrôle sur
soi, son environnement. Au-delà, il y a la zone de peur que l'on
évite souvent soigneusement car elle génère un stress difficile à
gérer. Mais il y a encore en un sens pire avec ensuite la zone
d'apprentissage puis celle de croissance où il s'agit d'acquérir de
nouvelles compétences pour affronter de nouvelles situations et en
définitive atteindre des objectifs alignés avec le sens profond des
choses, à commencer par celui de sa propre vie. Ce qu'il y a de
frappant, c'est que finalement qui croit être bien tranquillou dans
sa zone de confort n'y est sans doute pas. Que constate-t-on
aujourd'hui ? Au contraire un sentiment d'insécurité très
justifié par la précarité, la pauvreté grandissantes et
l'incapacité d'un acteur comme l'Etat autrefois régulateur et
correcteur d'injustices d'apporter un minimum de sécurité. Du moins
le contrat social était-il basé sur cette idée, on l'a fait accepter,
qu'il détient pas moins que le monopole de l'usage légitime de la
violence physique (merci cher Max Weber) et, en échange, les individus
en tirent bénéfice en
termes de sécurité tant symbolique que matérielle. Or là,
actuellement, nous nageons en pleine insécurité objective et
subjective, ce qui revient au même car la subjectivité, ce que
croient les individus, est façonneuse de réalité. Deuxième
constat inquiétant : non seulement nous ne sommes pas vraiment
dans une zone prétendument de sécurité mais en plus on est à
cheval sur la zone de peur, laquelle est tout à fait à son aise
puisqu'elle occupe une zone à part entière qui se
caractérise par le fait d'être soumis aux jugements d'autrui, de se
chercher des excuses et de manquer de confiance en soi. On peut penser
ce que l'on veut de ces schémas emprunts de psychologie et de
management, n'empêche que si l'on réfléchit, peu d'entre nous
peuvent prétendre y échapper, voire ne pas les illustrer au point
d'en devenir des caricatures. Donc au final tout cela est vraiment
dommage car on croit, on se persuade sans doute d'être bien au chaud
et que dehors, brrr..., il fait très froid, c'est dangereux, faut
surtout pas sortir, on va crever car le loup nous attend dans le
blizzard alors que nous on est à poil, totalement à poil en plus
dans le noir et avec un foulard rouge bien visible sur la tête en
mode Chaperon rouge somnanbule, et voilà que patatrac, justement, la
vérité est que nous ne sommes pas, ni objectivement ni
subjectivement, en sécurité. Donc tant qu'à faire, autant tout
faire pêter, à commencer par cette notion de zone de sécurité et
sa copine, celle de peur, pour faire notre boulot, merde, et grandir
enfin. Cela ne peut qu'être synonyme de créativité, et pas que
dans le champ artistique, dans tous les champs et pour tous, tous à
la recherche de solutions pour une vie meilleure parce que
franchement en ce moment on peut pas dire que ce soit terrible. En
clair, faudrait pas prendre des vessies pour des lanternes et prendre
pour de la zone de sécurité ce qui n'est que colonisation des
esprits et enfermement dans une insécurité de fait croissante. Tant
qu'à être sur le fil, autant faire le saut et qu'on n'en parle plus. ».
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15-11-2021 |
Développement
territorial et transition écologique :
Les
petites villes, laboratoire d'une innovation nécessaire ?
Dans
un pays qui a longtemps mené son développement par le haut et
survalorisé la grande ville comme un signe de croissance, et au-delà
de modernité, pas facile de changer de braquet et de penser la
Transition. La crise sanitaire actuelle a amplifié un mouvement qui
n'a jamais vraiment cessé de départ de métropoles de plus en plus
jugées invivables vers des villes appréciées pour leur taille
humaine. Le regard se déplace donc vers des territoires souvent
minorisés et dans les esprits et dans les faits, on pourrait même
si on était revanchard parler de petite revanche des petites
villes... regard et revanche qu'illustrent bien le dossier du magazine
Le Un cette semaine. Intitulé « Quel horizon pour les petites
villes ? » -et toujours aussi agréablement
qu'intelligemment illustré-, il les définit au départ
classiquement, c'est-à-dire en termes démographiques. Ainsi, on
parle de ce qui renvoie étymologiquement à la « villa »
romaine (« établissement rural autarcique qui a souvent
constitué le noyau des cités médiévales » d'après
l'urbaniste Françoise Choay), comptant entre 2500 et 25000
habitants. Selon l'ingénieur et urbaniste Jean-Marc Offner, elles
représentent environ 1/3 de là où vivent actuellement les
Français, la difficulté étant sans doute que sont mises dans cette
catégorie aussi bien de petites villes de province que des
périphéries banlieusardes aux problématiques souvent différentes.
Surtout, on s'aperçoit vite que la définition strictement
comptable est imparfaite, ce qui conduit le même J-M Offner a
préciser : « en
réalité, il faut partir de l'idée de « centralité » :
un espace où des gens qui n'y habitent pas se rendent pour trouver
ce qu'il n'ont pas en bas de chez eux. Une petite ville a un
supermarché, éventuellement des médecins spécialisés ».
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