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Cantines bio à Chambéry ... épisode 2
02-04-2009
Cantines bio à Chambéry : du mieux mais la route sera longue… 

 
Le dossier des cantines bio sur Chambéry avance puisqu’un repas entièrement bio a été servi dans les écoles le mardi 24 mars et que la société délégataire Scolarest semble décidée à poursuivre sur cette voie d’après un article paru dans le Dauphiné Libéré le lendemain. On ne peut que se féliciter de cette nouvelle orientation qui figurait d’ailleurs dans l’agenda 21 de la Ville et qui, n’avançant pas spontanément, avait été reprise dans la Feuille de route LocoBio 2008...
L’enjeu est de taille puisque Scolarest a le monopole de la restauration collective sur Chambéry pour une durée équivalente à plusieurs mandats électoraux. Il serait d’ailleurs intéressant pour l’information des citoyens (électeurs et contribuables) et des clients du délégataire de connaître la date précise de la fin de ce contrat, ainsi que les obligations de Scolarest quant à la provenance et la qualité des aliments.

En effet, proposer un repas bio est bien, mais quel est le bilan carbone de ce repas et des autres de manière plus générale ? Il ne faudrait pas non plus que cette initiative profite uniquement aux multinationales qui ont acheté des terres en Afrique pour proposer du bio pas cher aux pays du Nord. Sur le continent africain, un enfant meurt de faim toutes les 8 minutes. Il faut garder ce chiffre en tête lorsqu’il s’agit de développer le bio pour « nos chères têtes blondes ».

D’où effectivement la nécessité de favoriser un approvisionnement à l’échelle locale, ce qui est difficile en l’état mais pas impossible. C’est une question de prise de conscience de tous les acteurs concernés, de volonté politique, d’organisation des filières grâce à du foncier préservé à cette fin et à une coordination entre collectivités territoriales, de formation des diététiciens et cuisiniers, et de pédagogie vis-à-vis des familles. A ce titre, il est faux de dire que le « bio coûte cher » et le délégataire pourrait utilement consulter l’ouvrage Manger bio, c’est pas du luxe écrit par Lylian Le Goff. Ce médecin explique en effet que s’alimenter en bio implique notamment de ne pas manger de viande tous les jours, que l’équilibre alimentaire et budgétaire repose sur d’autres bases. La Ville pourrait aussi s’inspirer des expériences de plus en plus nombreuses menées par des communes pionnières et de taille importante comme Lorient et se tourner vers les experts de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (voir le site consacré à la restauration collective : http://www.repasbio.org.

On l’aura compris, la récente initiative de Scolarest est le début d’un long chemin. Les enjeux sont de taille. Ils touchent à la santé de nos enfants, à la dynamisation de notre économie locale avec le souci de limiter les transports de marchandises et de réinstaller des agriculteurs sur nos terres nourricières. Tant qu’à bénéficier d’une implantation locale solide, autant que Scolarest participe activement à un développement local durable.

Le groupe de travail « Cantines bio » de l’association LocoBio

 

 
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