Chronique
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Voies
pour (enfin) cheminer vers une ville durable
Personnellement,
je suis une citadine et je ne sais pas vous mais moi en tout cas je ne
sais plus où me mettre en ville ni même dans quelle ville habiter.
Visiblement, depuis la pandémie, je ne suis pas la seule à
éprouver ce malaise croissant vis-à-vis de ce qui est pourtant une
des constructions humaines les plus intéressantes :
la ville. Oui, la ville-creuset multiculturel où on rencontre
d'autres que soi, la ville-anonymat qui permet d'échapper à
certains destins décidés par autrui, bref la ville-fenêtre grande
ouverte sur le monde et tous les possibles. Cela, c'est l'origine
lointaine de l'entité urbaine, ce qu'elle incarne et apporte encore
mais il faut avouer que les nuisances l'emportent de plus en plus sur
les avantages ; cela à titre individuel, visible, ressenti...
alors quand on ajoute par exemple l'impact invisible mais bien réel
de la pollution sur la santé de chacun et les effets désastreux sur
le plan admettons plus collectif de l'écologie, il est clair que le
bilan s'alourdit. Quant à l'avenir, en l'état actuel des choses, il
s'assombrit car cette ville, la ville contemporaine devenue plus
monstrueuse, tentaculaire, vampire que jamais, oui cette ville ne
fait qu'augmenter sa présence à la surface de la Terre. Dès lors,
si on veut vraiment s'en sortir (on peut en douter sur le fond, tant
l'inertie l'emporte et laisse progresser des intérêts agissant
contre la Transition), il faut agir. C'est ce que proposent Philippe
Bihouix, Sophie Jeantet et Clémence de Selva, gens très sérieux et
respectables sans doute à l'opposé de militants un peu trop excités
pour être écoutés (et pourtant...) car respectivement ingénieur,
architecte-urbaniste et architecte tout court. Dans un livre au titre
qui claque autant que le propos ultra-documenté et sans concession
-livre qui fera d'ailleurs à mon sens date et j'explique à la suite
pourquoi-, ils promeuvent en effet le concept de ville stationnaire
afin d'arrêter l'étalement urbain*. D'après une définition
empruntée à leur collègue Guillaume Sainteny, celui-ci est une
« extension urbaine qui se fait plus rapide que la croissance
démographique : la surface consommée par habitant s'accroît,
découplant croissance démographique et artificialisation du sol ».
Au passage, on notera une fois de plus une allusion appuyée au
problème largement tu d'une progression démographique de l'Humanité
sans limite... dans un monde que l'on sait lui désormais limité au
moins en ressources ne serait-ce que pour pourvoir aux besoins de la
dite Humanité. Le sujet est, on le sait, tabou dans bien des
religions ; or il y a beaucoup de croyants à la surface de
cette Terre. Quant aux autres, ce n'est pas beaucoup mieux car se
draper dans le principe sacré de liberté de chacun de décider de
se reproduire ou non ne semble pas à la hauteur des enjeux servis
par une réalité produite par la même Humanité.
Mais
bon, cela dit, comment se dépatouiller avec cette glu qu'est devenu
le tissu urbain ? L'ouvrage fourmille -cela va sans dire sinon
je ne l'aurais pas choisi;)- de solutions. Il les insère surtout
dans plus qu'un cadre de réflexion pétri de sciences humaines
rendues accessibles tant par un déroulé clair des idées que par
des schémas et autres cartes agrémentées de jolis dessins :
il propose carrément un paradigme alternatif. Je les cite :
« Ainsi,
nos villes pourraient devenir « stationnaires », cesser
de grignoter (à l'échelle annuelle », de dévorer (à
l'échelle de quelques décennies) leurs terres voisines, en se
concentrant sur elles-mêmes, leur renouvellement et leur
densification -mesurée-, leur embellissement, leur « réparation »
-tant certains territoires, notamment les entrées de ville, les
zones commerciales ou les zones d'activités, certains quartiers...
sont ravagés, au moins du point de vue urbain et esthétique »
(p.210). Qui dit paradigme dit d'abord mutation culturelle, à savoir
changer un regard sur la ville trop et sans surprise lié au
paradigme des paradigmes : l'idéologie capitaliste qui régit
tout en ce bas monde. Je les cite à nouveau : « Qu'on
se le dise, les métropoles sont là pour se développer, innover,
attirer les talents et les populations, croître pour ne pas se
laisser distancer par les autres -comme les entreprises avec leurs
concurrents, ou les universités et les écoles obnubilées par le
classement de Shanghai... Ainsi va notre monde de croissance et de
progrès : comme l'explique la Reine rouge dans la suites des
Aventures d'Alice au pays des merveilles, ne pas avancer (mais vers
où?), ce n'est pas faire du surplace, c'est reculer : « Ici,
vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même
endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois
plus vite que ça. (…) Allons, allons, plus vite, plus vite ! » »
(p.36). Soyons clairs et n'ayons pas peur de mots dressés comme un
épouvantail alors même que ceux qui les agitent nous font, avec
profit pour eux, courir à notre perte : la perspective
s'inscrit dans le cadre de la décroissance, du moins de ce que les
auteurs appellent l' « a-croissance » (p.275),
c'est-à-dire le fait de décrocher de la matrice matérialiste qui
tourne désormais pire qu'à vide puisque ses impacts à tous niveaux
posent questions dans les fameux termes bien matérialistes
« coûts-bénéfices ». En résumé, si on veut vraiment
penser la ville de demain, cela suppose tout simplement de grandir un
peu, de mûrir dans nos têtes. En effet, en psychologie, quand on étudie le développement
psychique normal d'une personne, on parle bien d'intégrer la notion
de limites. Sinon, ça vire par exemple enfant-roi, parents en burn
out, etc... Pourquoi cette vérité acquise dans une science, à
titre individuel, n'est-elle pas transposée avec bon sens à
l'échelle collective ? Oui, pourquoi et depuis quand l'Humanité
n'aurait-elle pas de limites... d'autant plus qu'elle n'arrête pas
d'en imposer de manière parfois fatidique à d'autres espèces (sans
compter les autres règnes présents sur Terre et ayant eux aussi
droit de cité au nom de l'éthique qui devrait tous nous animer) ?
On
le mesure, la révolution à opérer est copernicienne. Mais est-ce
vraiment un problème puisque, justement, l'Humanité a montré à
plusieurs reprises de son histoire qu'elle était capable d'ouvrir
son esprit et de coller au réel (pensons à ce cher Galilée, parmi
d'autres) pour se transformer positivement ? S'il est une foi à
avoir, c'est bien celle-là et elle doit nous pousser à passer vite
à une phase opérationnelle, à reprendre le contrôle de la
situation car la croissance urbaine et ses effets délétères,
puisqu'il s'agit d'eux ici, ne font pas de pause. Phase
opérationnelle à laquelle on peut passer en apportant une attention
particulière à partir de la page 189 et jusqu'à la fin du livre.
Les parties précédentes, à commencer par l'introduction qui
propose en quelque sorte un utile résumé du propos et permet donc
une lecture à dimensions variables, ces parties ne manquent bien
évidemment pas d'intérêt. Je les ai lues mais je choisis comme
d'habitude dans ces chroniques de focaliser sur les freins et
solutions, surtout en ce qui concerne les questions agricole et
alimentaire. Les premiers chapitres sont ainsi consacrés à dresser
le constat de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui
en matière urbaine et ils déboulonnent au passage un certain nombre
d'idées reçues dont certaines sont présentées comme des solutions
quasi miracle. Ainsi, non, densifier une ville n'est pas bénéfique
sur le plan écologique. De même, la sainte attractivité
territoriale qui va de pair avec le marketing lui aussi territorial
conduit à une ville... repoussoir. Même contre-productivité du côté
de la smart city et du techno-solutionnisme. L'éco-construction, des
notions comme celle de résilience territoriale de même que la
récente ZAN (« Zéro Artificialisation Nette »)
présentée comme un objectif de politiques publiques, tout cela
témoigne certes d'une avancée en matière de prise de conscience
mais même ces outils présentent des biais incompatibles avec une
transition qui appelle à des choix fondamentaux (pour ne pas
prononcer le « gros » mot de « radical »;)).
Non, ce qu'il faut, c'est promouvoir la ZAB (« Zone
artificialisation brute ») car la ZAN est d'ores est déjà
insuffisante au regard des défis à relever : « Se
mettre sur la trajectoire d'une réduction forte des terres
consommées par l'urbanisation, puis d'une compensation résiduelle,
sans
toucher au volume de la construction,
est un pari d'une incroyable complexité. (…) Tentons une autre
hypothèse. Et si, au lieu de cibler une ZAN, c'est une ZAB (…),
une zéro artificialisation « tout court » qu'il fallait
mettre en œuvre ? Et que celle-ci serait beaucoup plus simple à
atteindre en s'autorisant à remettre en cause les « besoins »
de construction ? Le développement urbain se fonderait sur un
nouveau « contrat » : la protection de tous les
sols, agricoles et non agricoles- y compris ceux déjà ouverts à
l'urbanisation- qui seraient considérés comme une ressource rare et
non renouvelable, un « bien commun », préservés pour
les générations futures, pour leur potentiel nourricier, mais aussi
leur capacité à fournir des « services écosystémiques »,
à contribuer à la régulation climatique, à accueillir la
biodiversité... » (pp.209-210).
Inutile de dire que les gens qui promeuvent ce genre d'idées
post-amérindiano-gauchistes sont dangereux et que je souscris
totalement et à leur constat et à leurs propositions:). Et
d'ailleurs, ils ne doivent pas être si dingues et à regarder avec
circonspection puisqu'ils citent à juste titre l'outil législatif
comme -quand on veut vraiment, allez un peu de courage politique, une
vraie vision merde!- arme pour agir. Voir les lois Littoral et
Montagne pour lesquelles il a fallu se battre, comme toujours, mais
ça a été et cela demeure pour la bonne cause. A noter, un cocorico
ne faisant de mal à personne à dose raisonnable, que ce genre de
dispositif est rare dans le monde donc la France pourrait se la jouer
figure de proue, universaliste en positif, pour défendre à d'autres
échelles l'extension d'un tel système.
Pour
le reste, quelles solutions sont donc proposées par nos chercheurs
praticiens ? Principalement « construire moins, accueillir
mieux » et « redistribuer à toutes les échelles ».
Le premier axe suppose de suggérer (ou imposer ?...) le partage
du bâti en intensifiant les usages de ce qui existe déjà
(logements vacants ou sous-occupés, résidences secondaires,
transformation des bureaux vides, patrimoine public et lieux
d'activité) et de faire une meilleure utilisation des sols déjà
artificialisés (dents creuses, soit «parcelles libres situées dans
le continuum bâti, qui sont théoriquement les premières candidates
à la construction », p.240), friches le plus souvent
industrielles mais pas que, réserves de densité dans le tissu même
d'habitation et dans celui d'activité, espaces verts). Le second axe
invite à « inciter,
provoquer et accompagner, par tous les moyens (démocratiques,
merci), une redistribution urbaine progressive des populations et,
pour ce faire, des services et des emplois »
(p.272), ce qui recoupe partiellement une démétropolisation qui
serait déjà en cours beaucoup « grâce » à la crise
sanitaire. Des moyens financiers adossés à des dispositifs
réglementaires (le droit, toujours le droit comme allié de la
lutte, cqfd une fois de plus) existent déjà pour favoriser une
« France des territoires » (p.283). Parmi eux, les
programmes Coeur de ville pour rebooster les villes moyennes ou
encore Petites villes de demain pour les communes de moins de 20 000
habitants. Toutefois, une nécessaire révolution culturelle à la
fois dans les manières de penser et de faire est pointée à
nouveau, qui concerne au premier chef l'action politique et les
politiques publiques. En effet, quelques plans juxtaposés ne
produisent pas la révolution nécessaire et il s'agit bien de penser
désormais aussi bien complexe que systémique. Eh oui les amis, pas
facile mais on en est capable et même que penser ainsi est naturel
pour certains humains figurez-vous ! Alors hop hop hop car :
« L'enjeu
d'une redistribution de la population sur le territoire nous semble
donc à articuler avec trois autres enjeux, de longue haleine, de la
transition énergétique et environnementale : celui d'une
certaine « démobilité », en diminuant nos besoins de
déplacements quotidiens, en rapprochant les zones d'emploi et
d'activité des logements, en favorisant le maillage pour les
mobilités actives, chemins, sentiers piétons, vélo-routes
articulés à de petits réseaux ferrés ; celui d'un
retournement des tendances historiques de la productivité et de la
machinisation agricole, pour faire muter notre système agricole vers
des pratiques respectueuses du sol et du vivant, pour relocaliser une
partie significative de l'alimentation et de la production agricole
dans les territoires ; celui d'une reterritorialisation, à
différentes échelles (pays, régions, voire « biorégions »...),
de certaines productions essentielles ; le tout dans un
objectif, entre autres, de plus grande résilience (nous y
revoilà!) »
(pp.288-289).
Oui,
nous y revoilà, sachant que la résilience alimentaire proprement
dite fait l'objet d'un intéressant développement à partir de la
page 160. Si besoin est, nous trouvons ici confirmation de l'intérêt
particulier porté par LocoBio à ce thème. En effet, non seulement
« sans
nul doute la plus pertinente »
de toutes les résiliences, elle « illustre
la complexité et la profondeur de la démarche à mener » ;
mais surtout ce thème « est
facilement appropriable par les populations, car il mobilise
fortement nos affects. En « tirant le fil » de la
résilience alimentaire, la compréhension de l'ensemble de la chaîne
de production mais aussi d'approvisionnement, et de leurs fragilités
permet de « déplier » un ensemble de mesures qui va bien
au-delà du champ et de l'assiette, et induit des transformations
profondes de nos modes de vie, de nos paysages ruraux et urbains »
(p.160). Parce qu'ils ne sont pas spécialistes de ce sujet, les
auteurs renvoient judicieusement à d'autres qui peuvent au contraire
bien s'en targuer, à savoir Les greniers d'abondance et Stéphane
Linou qui ont déjà fait l'objet de chroniques sur le site de
LocoBio. Ce dernier, peu connu pour sa langue dans sa poche et sa
modération en actes, y va carrément (et on le suit) : « Je
propose d'inverser le regard en partant des besoins du territoire en
nourriture. Les projets alimentaires territoriaux (PAT) doivent être
obligatoires et supérieurs aux documents d'urbanisme. On sait
quantifier le nombre de crèches, de zones commerciales, de cinémas,
mais on ne quantifie jamais le nombre de paysans, la nourriture et le
foncier nécessaires »(pp.161-162).
Ah oui, on ne quantifie jamais, difficulté technique, pure
coïncidence ou sujet qui fâche volontairement maintenu sous le tapis ? Ayant
comme chacun sait mauvais esprit, peu confiance dans les PLU et
autres SCOT totalement déconnectés des besoins réels des habitants
(même s'il y a des tentatives d'amélioration, toute la question
étant de savoir si ce sera suffisant et mené à temps : non),
je penche pour la dernière option. Où on en revient à la lucidité
et au courage qu'il va falloir collectivement, politiques en tête,
pour véritablement procéder à un changement de paradigme.
Bon,
vous l'aurez compris, je ne pense que du bien de ce travail et je
vous le recommande chaudement. Pour moi, c'est déjà un classique à
lire et à mettre en bonne place dans sa bibliothèque pour s'y
référer régulièrement car un réel labeur de fond est par
ailleurs mené pour expliquer d'où vient telle ou telle notion ;
oui, c'est une belle œuvre de bonne vulgarisation comme on aime à
s'en faire le relais à LocoBio. J'aurais toutefois une mini-réserve
quant au diagnostic et donc à l'intensité des mesures à proposer.
Je trouve ainsi que l'accent est bien mis sur l'usage insuffisant du
bâti actuel mais il ne faut pas oublier que ce bâti s'accompagne
parfois d'une emprise au sol qui le dépasse largement. Je pense
ainsi en particulier aux résidences secondaires, par définition
très souvent inoccupées, qui sont tout aussi souvent pourvues de
jardins d'agrément... lesquels n'ont qu'une fonction décorative
alors qu'ils pourraient toute l'année remplir la fonction
nourricière dont nous avons tous besoin. Et pourquoi ? En vertu
du sacro-saint (érigé et donc déboulonnable comme tel) principe de
propriété privée. Sachant que ce que je dis là est aussi valable
pour les résidences principales car je ne vois pas pourquoi, en
vertu du même principe aussi discutable philosophiquement
qu'inadapté à la présente réalité, une poignée de personnes
délaissant en plus parfois « leur » jardin ne le laissent
pas cultiver moyennant une organisation des relations. Ainsi, comme
cela se fait mais de manière encore trop minoritaire, on pourrait
imaginer des jardiniers donnant une partie de leur récolte aux
personnes ayant laissé à disposition tout ou une partie de « leur »
terrain. Du donnant-donnant ou plutôt comme on dit du
« gagnant-gagnant », avec à la clef de l'humain car,
comme tout le monde le sait, on se parle au jardin. Ce que je dis est
encore plus valable concernant les résidences tertiaires ou
quaternaires car il ne faut pas se leurrer : la terre est aussi
souvent achetée par des investisseurs hors-sol qui ont même parfois
les moyens de se payer un gestionnaire de patrimoine pour choisir les
bons investissements à leur place (ça tombe bien car ils en
seraient, eux, incapables). Il serait grand temps de réguler un peu
tout ça et de mettre son nez dans ce que font les propriétaires
privés de « leurs » terres et combien au juste ils
accaparent de terres dont nous avons collectivement besoin. Bon,
c'est sûr, avec des idées pareilles, peu de chances que LocoBio
devienne un think thank fréquentable mais n'est pas Jancovici qui
veut;)
Pour
finir et se donner du baume au cœur, je ne résiste pas à me faire
l'écho d'une belle pensée bien formulée, inspirante au plus haut
point, celle du philosophe allemand Feuerbach commentée par
l'écrivain Baudoin de Bodinat. Elle invite à voir grand car
personne ne le fera à notre place ; or il est grand temps :
« Dans
un palais, on pense autrement que dans une chaumière dont le plafond
bas nous semble exercer une pression sur le cerveau ». Nous
sommes d'autres hommes à l'air libre qu'au salon : les espaces
étroits oppressent le cœur et la tête, les espaces larges les
élargissent, ajoute-t-il. C'est là le secret de l'adaptation
indolore : on s'habitue à n'avoir que des pensées et des
sentiments qui tiennent très bien sous la hauteur de plafond
standard »(p.266).
Citoyennement
vôtre,
©Yolaine
de LocoBio,
Février
2023
*
Le titre exact est : La ville stationnaire. Comment mettre
fin à l'étalement urbain ? Disponible dans la collection
« Domaine du possible » dont on peut d'ailleurs écouter
les auteurs sur des podcasts dédiés. Editions Actes Sud, 2022, 331
pages, 23 euros.
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