Cogitations et actions
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30-11-2023 |
Chronique
173
2 conditions nécessaires pour mener à bien
la transition des systèmes alimentaires
Je crois que ce qu'il y a de plus pénible à notre époque, c'est cette sensation de tourner en rond et d'être pris -il faut le dire- pour des cons. Oui, une étrange, pesante et révoltante sensation d'enfermement dans des schémas qui, à force de ne pas être les bons, nous ont foutus dedans et nous maintiennent dans -il faut le dire aussi- une fiéffée merde qui n'a rien de fertile. Les systèmes alimentaires, c'est-à-dire la manière dont tout est organisé pour nous nourrir (besoin faut-il le rappeler primaire, quotidien, à nous humains non transformés) du « champ à l'assiette », oui ces systèmes n'échappent malheureusement pas à la confusion générale. Par confusion, j'entends au premier chef la confusion mentale, soit une incapacité profonde, de longue date, à appréhender rationnellement les problèmes qui se posent. Et, dans ce cas, ce n'est pas un problème de complexité qui serait liée à la transition écologique dans son ensemble, laquelle inclut celle des systèmes alimentaires. Car on dit souvent qu'envisager toutes les interactions entre les secteurs d'activité, à toutes les échelles territoriales, cela nécessite une pensée complexe que... que... que qui l'a, putain non c'est trop difficile ! Ah bon, désolée mais je pensais appartenir à l'espèce supérieure, celle supérieurement intelligente et même que c'est pour ça qu'elle roule des mécaniques et emmerde littéralement le monde.
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08-11-2021 |
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28-10-2023 |
Chronique
173
Vive la Transition, haro sur le gaspillage alimentaire !
On le sait, assurer la transition vers une économie plus durable, c'est-à-dire dire décarbonée, est une priorité, pour ne pas dire LA priorité. En ces temps de dispersion et de déception record liée aux guerres, aux attentats, à la récupération d'une peur et d'une colère légitimes par des acteurs politiques irresponsables, à une recherche tournée qui vers des solutions hors-sol en matière d'agriculture qui carrément vers la conquête spatiale... il n'est pas inutile de le répéter pour la énièèmmme fois. Alors comment agir ? Plusieurs secteurs sont émetteurs de ces gaz à effet de serre qu'il faut impérativement, drastiquement et vite vite vite réduire car ce sont eux qui sont -donc les activités humaines sont- responsables d'un mortel réchauffement climatique. Au passage, quand je dis « mortel », ce n'est pas seulement pour l'espèce humaine qui après tout n'aurait que ce qu'elle mérite; cela inclut tous les êtres vivants d'une planète bien vivante depuis bien longtemps, qui en abrite des règnes et des espèces qui n'ont rien demandé, que l'on exploite ou au mieux impacte et vis-à-vis desquels nous avons une responsabilité majeure, pour ne pas dire LA responsabilité fondement de notre humanité. Cela dit, que faire concrètement, à sa petite échelle, sachant comme vous le savez déjà aussi que je suis contre une hyper-responsabilisation des individus tant les institutions et des organismes comme les entreprises ont une partition notoire à jouer ? Eh bien il faut progresser en prenant secteur par secteur et envisager quoi de possible suivant l'empreinte carbone de chacun. Ainsi, à partir du moment où notre alimentation représente près du quart de cette empreinte, en 3ème position derrière le transport et le logement, il y a beaucoup à faire dans ce domaine clef pour au moins deux raisons : il concerne des besoins vitaux quotidiens et nous relie sans que l'on en ait une conscience suffisante à tout l'écosystème économique, à tout l'écosystème tout court (agriculteurs, autres animaux, végétaux, cours d'eau, etc...) et donc aux besoins également vitaux des co-habitants de notre planète..
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27-09-2023 |
Chronique
172
Pourquoi nous n'avons plus le temps.
A propos de la sobriété foncière
et de la sobriété en général
comme solutions pour s'en sortir
Oula, vous allez peut-être penser que ça ne s'arrange pas du côté de LocoBio, qu'on se prend bien la tête au sens où on s'attaque à du maousse costaud au niveau conceptuel et qu'en plus on entend changer le monde. Eh oui, je l'avoue. Mais le propre de chroniques comme celle-ci (la 172 ème du genre depuis plus de 15 ans quand même!) est justement de coller à l'air du temps, aux enjeux d'une époque et quel autre enjeu -d'accord massif mais est-ce ma faute?- que de sortir le monde actuel de l'impasse mortifère dans lequel une minorité toujours agissante l'a plongé ? Donc je persiste et je signe, c'est le cas de le dire..
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16-08-2023 |
Chronique
171
Motifs
d'espoir
Il ne vous aura pas
échappé que quelque chose doit changer pour se sortir du mur dans
lequel le système capitaliste mondialisé nous a sans vergogne
emplâtrés. Mais quelque chose... quelque chose... toute la question
est de savoir quoi, par qui et comment. On connaît la rengaine sur
« la part de l'individuel », chacun faisant des efforts à
sa petite échelle, pour porter à bout de bras une Transition qui
semble avoir des causes et requérir des solutions bien plus
massives. N'empêche, il ne faut pas négliger cette piste qui
s'incarne de plus en plus, vrai mouvement de société, par un
retour à la terre. Pour cette chronique d'été, j'ai choisi de vous
proposer une petite revue de presse, laquelle est encore disponible
donc je vous recommande c'est le cas de le dire chaudement de vous
reporter aux publications citées. Donc je commence avec un article
très intéressant de la part des sociologues Hervieu et
Hervieu-Léger intitulé "Le bonheur est-il dans le pré ?" dans le magazine Sciences Humaines d'août-septembre 2023 (pp.56-58).
Il compare le rêve de campagne des années 60-70 à celui, à
certains égards beaucoup plus pragmatique et synonyme de préparation
intense en amont, des néoruraux d'aujourd'hui. S'il ne faut pas se
faire d'illusion et si cet exode est pour beaucoup une fuite des
villes par des privilégiés qui ont les moyens de transférer une
partie de leurs activités professionnelles « en région »
tout en retournant régulièrement dans la capitale où ils ont
potentiellement gardé un pied à terre, la pandémie ayant précipité
un mouvement d'aversion anti-métropole, ce mouvement est cependant
l'occasion de dynamiser l'agriculture. Surtout, de la faire repartir
sur des bases plus saines car les installations sont beaucoup le fait
de pro-bio, les pratiques non-intensives s'inscrivant dans un projet
de société tout à fait conscientisé par les intéressés. Cette
tendance revêt un intérêt car cela signifie la possibilité pour
le local d'insuffler une dynamique de changement au niveau global..
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18-07-2023 |
Chronique
170
En
avant vers une « écologie de l'alimentation »
J'ai
déjà eu l'occasion de vous parler du remarquable travail théorique
et opérationnel réalisé à Montpellier par la chaire Unesco
Alimentations du monde, notamment en ce qui concerne les
expérimentations autour de la sécurité sociale de l'alimentation.
Or voici que cette chaire vient de sortir un livre pour célébrer
les 10 ans de son existence intitulé "Une
écologie de l'alimentation"
(pour ne pas charger le texte de la présente chronique, je mets à
la fin les liens complets des références citées). Cet ouvrage
mérite de s'y attarder, aussi est-ce ce à quoi je vais m'employer
quelques temps dans ces chroniques en commençant par la partie qui discute avec profit
un certain nombres d'idées reçues sur l'alimentation durable. Il
est en effet nécessaire de ne plus perdre de temps en matière de
transition écologique et donc, à sa faveur, de ne pas nourrir à
nouveau des erreurs d'analyses, de mots d'ordre et d'actions
notamment sous forme de politiques publiques. Le mérite des experts
du sujet, provenant de différentes disciplines comme il le requiert
tant l'alimentation est au cœur de tout, oui leur mérite est
d'appuyer où ça fait mal de manière pédagogique. Outre la
gratuité d'accès aux résultats de leurs travaux, cela contribue
d'ailleurs à une bonne diffusion de leurs idées, raison pour
laquelle je recommande chaudement la lecture de l'ensemble car c'est
passionnant..
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28-06-2023 |
Chronique
169
Pour
ne pas désespérer, agissons
(et même qu'il y en a qui le font déjà
très bien)
Bon,
je ne sais pas vous mais moi je commence à en avoir sérieusement
ras la casquette de subir toutes ces dégradations de notre
écosystème du fait de guerres ou de dérives autoritaires, y
compris sous nos propres latitudes. Des pouvoirs au hasard
phallocratiques s'autorisent sans vergogne et sans rendre le moindre des
comptes à s'arroger et détruire ce que nous avons de plus
précieux : les mots et la terre, autant dire les deux facettes
de la culture. Les mots, car comment ne pas tilter devant le hold up
réalisé sur le mot « violence » par nos instances
dirigeantes ? Et du coup, pas de problème pour décider
qu'un tel est légitime à l'utiliser au nom d'un bien curieux
« maintien de l'ordre » alors qu'un tel non, vraiment pas,
lui c'est un dangereux guérillero vert. On aimerait en rigoler mais c'est très
sérieux, la guerre est déclarée et pas du fait de ceux qui
défendent vraiment le bien commun, donc ceux qui sont sur le terrain
et promeuvent une autre agriculture, moins intensive et tout aussi
nourricière. Les mots et la terre, il en est également question
avec cette guerre qui s'éternise non loin d'ici, qui a gommé du
jour au lendemain, pouf quel tour de magie, la priorité voire la réalité de la pandémie et
qui semble renvoyer à des années lumière la priorité qui, elle,
devrait être donnée à la Transition écologique. Face aux images
d'arbres calcinés, de champs dévastés, de gens malmenés, on
croit halluciner face à un tel hors-sujet historique. Et pourtant,
qu'on le veuille ou non, l'ordre du jour subit des retards coupables
à cause des has been de divers ordres. A nous d'accepter le rapport
de forces et de le faire pencher du côté du vivant. Car oui, on
peut dire sans manichéisme aucun qu'il y a des forces de mort et de
vivant qui s'affrontent de manière manifeste en ce moment..
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